Figma ne tombera finalement pas dans l'escarcelle d'Adobe face à la levée de boucliers des autorités de la concurrence anglaise et européennes. (Crédit Photo : Figma)
Devant les obstacles réglementaires, Adobe jette l'éponge sur le rachat de Figma pour 20 Md$ Ce dernier recevra une indemnité estimée à 1 Md$.
Les décisions de l'autorité de la concurrence britannique et de la Commission européenne sur le rachat de Figma par Adobe ont eu raison de l'opération. En effet, d'un commun accord, les deux sociétés viennent de publier un communiqué actant l'abandon de l'acquisition. « Adobe et Figma ne sont pas du tout d'accord avec les récentes conclusions des autorités réglementaires, mais nous pensons qu'il est dans notre intérêt respectif d'aller de l'avant de manière indépendante ».
En septembre 2022, Adobe créé la surprise en annonçant sa volonté de racheter Figma pour 20 milliards de dollars. Ce dernier été co-fondé en 2011 par son CEO Dylan Field, avec Evan Wallace, sur l'idée de fournir en ligne des outils de design d'applications. L'objectif était de faciliter la collaboration autour du processus créatif. Après avoir mis à l'épreuve les capacités de l'API JavaScript WebGL, les deux associés ont pris 3 ans pour créer un outil de conception vectorielle basé sur un moteur de rendu WebGL 2D qui, par la suite, s'est appuyé sur WebAssembly. La plateforme d'UI/UX a été lancée en 2015 et a séduit rapidement la communauté des développeurs.
1 milliard de dollars d'indemnité pour Figma
Mais ce rapprochement annihilant une bonne partie de la concurrence a fait l'objet d'enquêtes approfondies de la part des autorités réglementaires européennes et britanniques. La DG de la concurrence de l'exécutif bruxellois a rendu son avis préliminaire en novembre et a constaté que ce rachat « pourrait réduire la concurrence sur les marchés mondiaux de la fourniture de logiciels de conception de produits interactifs et d'autres logiciels de conception créative ». Même son de cloche pour la CMA (Competition and Markets Authority) qui s'est opposée à l'acquisition, tout en proposant des « remèdes », dont la revente de certaines parties des activités.
Les deux entreprises ont préféré choisir une autre option, saborder l'opération, plutôt que d'être contraintes à se séparer de certaines activités. Une décision aux conséquences financières importantes pour Adobe qui va reverser une indemnité estimée à 1 milliard de dollars.
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