Après Dell avec son concept Luna, Asus avec ses BR1104C et surtout Framework, le monde des PC modulaires voit un autre acteur s'inviter sur ce marché : Intel. Ce dernier a présenté récemment à la fois sa vision des PC portables et des mini-PC modulaires. Ces lignes directrices ont été publiées dans un blog.

Une approche spécifique pour les PC portables

Au lieu de l'approche tout-en-un habituelle, le design d'Intel divise la carte mère du portable en trois parties, avec des cartes secondaires à gauche et à droite (où se trouvent les ports USB et HDMI) qu'il pourra personnaliser pour répondre à des besoins E/S particuliers. Cela signifie qu'il est possible de mettre à niveau la carte mère centrale, y compris le processeur et le système de refroidissement, séparément des composants de gauche et de droite.

Intel donne plus de détails sur les différents éléments d'un PC portable modulaire. (Crédit Photo : Intel)

La conception proposée par Intel intègre des composants distincts pour le récent standard de mémoire LPCAMM, ces modules de mémoire à faible consommation, ainsi que les mises à niveau WiFi et SSD plus courantes qui peuvent être gérées avec des cartes M.2. Intel affirme que ces designs offrent une « mise à l'échelle transparente » pour les ordinateurs portables dotés d'écrans de 14 à 16 pouces, avec des options de refroidissement sans ventilateur, avec un ventilateur unique ou avec un double ventilateur. Pour ce qui est des ordinateurs desktop, ils sont déjà en grande partie modulaires, avec des exceptions pour les facteurs de forme plus petits et les boîtiers exotiques, comme les mini-PC par exemple.

Un mini-PC adepte de la modularité

Grâce à leur faible coût et aux mises à niveau généralement faciles de la mémoire vive et du stockage, ces petites machines gagnent en popularité. Mais la dépendance de ces minuscules boîtiers à l'égard des pièces de portable signifie que les autres mises à niveau sont, au mieux, délicates. Intel s'attaque également à ce problème, avec un mini-PC modulaire où le module CPU/carte mère est séparé du GPU (et de tout autre composant PCIe) à l'aide d'un hub de contrôleur de plateforme, le tout tenant dans un châssis de 5 litres. D'autres modèles pourraient utiliser des cartes M.2 pour les remplacements et les mises à niveau des E/S. Ce n'est pas exactement un retour au standard NUC... mais ce n'en est pas très éloigné non plus.

Les idées d'Intel pour moduler les différents éléments pour un mini-PC. (Crédit Photo : Intel)

L'article de blog présente ces orientations modulaires comme une victoire pour les écologistes du fait de la réduction des déchets électroniques et pour les partisans du droit à la réparation. Ces points sont tout à fait valables, mais on ne peut s'empêcher de remarquer que la configuration à trois cartes offre des avantages par rapport aux portables basés sur ARM (Qualcomm Snapdragon et autres), qui dépendent généralement d'une seule carte intégrée, y compris pour la mémoire. Pour être juste, les ordinateurs portables Lunar Lake d'Intel disposent également d'une mémoire intégrée non évolutive. Cela dit, l'adoption plus généralisée de modèles de portables évolutifs est une solution gagnante pour tout le monde. Reste à espérer que de nombreux partenaires matériels d'Intel en prendront note.