En décidant durant l'été 2002 d'abandonner la production de sa ligne de PC de bureau Equium en Europe (quelques mois après les Etats-Unis) Toshiba s'est bien gardé d'annoncer officiellement son recentrage à l'ensemble de son réseau de distributeurs. "Quand un constructeur se retire d'un segment de marché il ne va jamais le crier sur tous les toits" affirme un représentant français du constructeur japonais. "C'est vrai que les lettres ont été envoyées au cas par cas à des grossistes et des gros distributeurs et que nous n'avons pas arrosé l'ensemble de la base de revendeurs", admet-on du bout des lèvres chez Toshiba France. Ce dernier à cependant veiller à informer ses principaux clients. Les responsables de compte Toshiba de distributeurs comme Scriba, Infocentre ou NFX Informatique reçoivent en effet une lettre signée d'Alain Kergoat, directeur marketing de Toshiba France, annonçant que, compte tenu de la décroissance des ventes de PC de bureau en Europe au cours des deux dernières années, la marque allait se recentrer sur les solutions mobiles. Pour les autres distributeurs : motus. Aujourd'hui encore plusieurs revendeurs historiques de Toshiba confirment qu'ils n'ont toujours pas été officiellement avertis de ce virage stratégique. Certes, avec 1 à 2% de parts de marché en France (soit quelque 50 000 PC par an), Toshiba n'était pas une marque de premier plan dans le domaine des desktop. Mais elle était appréciée pour la fiabilité de ses produits et son sérieux. Un sérieux dont certains partenaires de moindre importance auraient apprécié qu'elle fasse preuve jusqu'au bout.
Toshiba se retire discrètement du desktop en oubliant ses petits distributeurs
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