Sage veut plus de solutions globales

(14/06/04) - Extension du partenariat avec IBM pour proposer des offres globales et lancement de solutions de financement. Dans l'immédiat, c'est par ces deux annonces que se traduit la stratégie générale divulguée par Sage à ses partenaires réunis la semaine dernière à Sage Expo. « Nous devons tenir compte des évolutions du marché de l'informatique de gestion, explique Pascal Houillon Dg de la filiale française de l'éditeur. Auparavant, il était segmenté, chaque acteur ayant un rôle défini : développement des produits, intégration, maintenance... Aujourd'hui, toutes ces fonctions existent encore mais la séparation entre les intervenants est beaucoup plus diffuse. Les entreprises clientes veulent des solutions complètes et se soucient peu de savoir qui fait quoi. C'est pourquoi Sage veut aller dans le sens d'offres complètes. » Une orientation dont les premiers signes tangibles ont été la conclusion, il y a un an, d'un accord avec IBM pour proposer la Ligne 1000 conjointement avec des plates-formes e-Series (ex AS/400), ces packages étant relayés par les grossistes des deux partenaires. « Actuellement, nos distributeurs concluent les premières affaires autour de cette offre », indique Pascal Houillon. Tout logiquement, Sage a donc choisi de poursuivre la globalisation de son offre avec IBM. « Dans quelques semaines, des packages logiciels et matériels, commercialisés en locations assorties de paiement mensuels, seront proposés pour les Lignes 30, 100 et L'Intégrale », détaille le Dg. Le financement constitue le second volet du repositionnement stratégique de Sage. « Il y a quelques mois, nous avons conclu un accord avec Leasecom dans cette optique, reprend Pascal Houillon. Il y a quelques années, les financiers ne voulaient pas financer les logiciels, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. » Ces annonces, qui seront suivies d'autres initiatives, marquent la volonté de Sage de conforter ses positions sur ses marchés traditionnels et d'en gagner sur des secteurs où il fait plus figure de nouvel entrant. On songe entre autres à la GRC, créneau sur lequel il a pris position il y a deux ans. Le tout dans un environnement de plus en plus concurrentiel. Microsoft y a fait son entrée tandis que SAP, après différentes tentatives, semble disposer d'une offre cohérente sur le segment PME avec Business One. Des concurrents dont Pascal Houillon tient à relativiser la dangerosité pour Sage. « En informatique de gestion, Microsoft réalise environ 5 M€ de recettes, à comparer aux 120 à 130 M€ annuels d'un acteur comme Cegid que nous considérons, lui, comme un concurrent au même titre que CCMX. Quant à SAP Business One, c'est encore à nos yeux un produit jeune, donc instable, nettement plus complexe et long à installer que le nôtre. La presse s'est fait l'écho des succès de ces deux acteurs [Microsoft et SAP], et notamment des comptes qu'ils nous ont pris. En France, Sage possède un parc installé de 500 000 comptes. Il est donc inévitable que les autres aillent chasser, parfois avec succès, sur nos terres. Mais, depuis le début de l'année nous avons à notre actif trois win back sur Business One, dont deux sur des comptes qu'ils nous avaient enlevés. »

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