(25/03/03) - Hier grossiste IBM, Sodexi est aujourd'hui grossiste de ses propres services. Une mutation qui, si elle s'avère fructueuse, sera un rebondissement exemplaire. En effet, il n'était pas évident pour ce spécialiste des produits réseaux IBM de se sortir de la difficile passe à laquelle l'avait acculé son fournisseur en vendant en 1999 son entité réseaux (Network Hardware Division) à Cisco. Entité avec laquelle Sodexi travaillait en étroite collaboration et qui représentait avec d'autres produits de IBM tels les terminaux points de vente ou encore les imprimantes, 70% de son activité. Ce désengagement a eu de dramatiques conséquences pour Sodexi. "Nous avons dû licencier une soixantaine de personnes, fermer six de nos agences en France et à l'étranger et surtout changer d'activité", rapporte Maurice Bensoussan, le PDG (photo). De plus, le chiffre d'affaires de la société a largement baissé passant de 32,3 M€ en 1998 à seulement 800 000 € fin 2002. Si malgré tout, Sodexi a réussi à ne pas sombrer, c'est parce que son dirigeant a tout de suite su changer de stratégie et a décidé de s'engager sur la voie des services : hébergement, supervision, l'exploitation, infogérance. "Nous avons développé nos propres outils en la matière et nous disposons d'un centre d'hébergement d'une capacité de 190 baies de stockage et de 8 000 serveurs", note le PDG. Conséquence, Sodexi peut héberger des sites Web, assurer de la sauvegarde de données, ou encore gérer des bases de données. Le tout selon un modèle commercial indirect, Sodexi ayant choisi de rester grossiste. Les revendeurs peuvent même revendre ces prestations pour leur propre compte. Dans ce cas Sodexi propose ces services en marque blanche. Forte de cette réorientation, la direction pense avoir donné à la société toutes les chances de repartir. D'autant qu'aujourd'hui, l'intégralité des prestations qu'il facture constitue de la marge brute. A titre de comparaison, dans les années 1998-1999 la marge brute de l'entreprise était de l'ordre de 12%.
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