Le Wall Street Journal et Bloomberg News avaient tout faux : c'est finalement Oracle, et non IBM, qui rachète Sun. Pour un montant de 9,50$ par action, soit environ 7,4 Md$. Déduction faite des immenses réserves de cash de Sun, l'acquisition coûtera en fait à Oracle 5,6 Md$.
Dans une lettre aux clients, Charles Phillips, président d'Oracle, explique que la combinaison des deux acteurs constitue un grand atout. D'abord pour son offre middleware Java Fusion, dans la mesure où Oracle aura la paternité de Java - et pourra donc être à la pointe des évolutions en la matière. Ensuite parce qu'Oracle cherche depuis longtemps à être davantage présent dans les systèmes d'exploitation (des rumeurs de Linux Oracle resurgissaient régulièrement), et qu'il disposera désormais d'une offre éprouvée avec Solaris. Lequel, en outre, serait déjà l'OS numéro un pour le déploiement de la base de données Oracle.
D'après Charles Phillips, les clients demandent à Oracle de « réduire la complexité, le risque et le coût en fournissant une pile hautement optimisée de produits basés sur les standards », d'où le choix, en rachetant Sun, d'être désormais présent dans les systèmes d'exploitation, les serveurs et la micro-électronique. Ce faisant, d'ailleurs, Oracle dépasse IBM en termes de couverture technologique, Big Blue ne proposant pas de progiciels de gestion intégré (ERP). Nul doute, du coup, que des clients qui choisissaient des acteurs indépendants pour échapper au « tout bleu » IBM, chercheront aujourd'hui des alternatives au « tout rouge » Oracle.
La transaction, approuvée par le conseil d'administration de Sun, doit encore être acceptée par les actionnaires et les autorités de régulation. En attendant, les deux sociétés continueront d'évoluer de façon indépendante.
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