Microsoft commercialise dans l'Hexagone Microsoft Operations Manager, son outil très attendu de supervision de serveurs Windows... mais au travers d'un Service Pack 1 et sans menus francisés. MOM vient compléter la gamme d'outils d'administration d'environnements Microsoft, s'ajoutant à Systems Management Server (télédistribution, gestion du changement) et Application Center (gestion de clusters, déploiement d'applications Web). La version d'origine de MOM a été lancée courant 2001, suite à un accord entre Microsoft et NetIQ. Le but de l'éditeur de Redmond est de fournir un outil de supervision de serveurs Windows digne de ce nom. Une demande croissante des utilisateurs, selon Microsoft, qui va de pair avec la maturation de ses systèmes d'exploitation pour serveurs. L'éditeur positionne MOM face aux grands environnements de supervision (frameworks) de systèmes d'information hétérogènes : Tivoli, Openview, Unicenter... MOM, toutefois, vise avant tout à superviser Windows, même s'il est possible de prendre en compte les remontées d'alertes SNMP ou les événements systèmes Unix (syslogs). Une base de connaissances intégrée Microsoft met en avant son expertise et les remontées en provenance de ses équipes de conseils et de ses partenaires. Elles lui ont permis d'établir pour MOM un jeu de règles comportant plus de 10 000 entrées. Celles-ci ciblent non seulement les événements Windows, mais aussi le fonctionnement des applications serveurs de Microsoft. L'autre particularité d'Operations Manager réside dans l'intégration d'une base de connaissances riche de près de 15 000 articles. Accessible depuis la traditionnelle console d'administration Microsoft ou par l'interface Web du produit, elle sert de référence lors de l'envoi de messages d'alerte à l'administrateur (par e-mail, mini-messages...). De plus, chaque entrée de la base compte un champ permettant aux utilisateurs de saisir des informations complémentaires. La tarification se veut, elle aussi, simplifiée (350 € HT par processeur supervisé), mais elle ne tient pas compte de la licence SQL à acquérir séparément, nécessaire à la conservation des événements et alertes. Par ailleurs, si le futur Windows Server 2003 est d'ores et déjà pris en charge, NT 4, bien que très répandu, n'est que partiellement supporté : Microsoft laisse le soin à ses partenaires de superviser cet OS en fin de vie.
Suivez-nous