(11/05/04) - Focal fonde tous ses espoirs sur l'avenir. La SSII lyonnaise s'apprête en effet à réaliser d'ici au mois de juin une augmentation de capital de 7,4 M€ sous la forme d'une émission d'actions. Cette opération, soumise à l'approbation de l'Autorité des marchés financiers (AMF), devrait permettre de garantir à l'entreprise une bonne assise financière pendant environ une année, selonYves Bouquerod, président de Focal. Outre le renflouement des caisses de la société (Focal avait enregistré 6,6 M€ de pertes en 2002 et 13,3 M€ en 2003), cette augmentation vise également à favoriser le développement de Focal dans des domaines où il s'estime encore trop peu actif. À savoir l'univers SAP, celui du décisionnel, de la messagerie et de la Geide. « Nos troupes ne sont pas assez pointues dans ces secteurs, reconnaît le dirigeant. L'idéal serait donc de prendre des participations minoritaires dans de petites entreprises actives dans ces domaines pour renforcer nos expertises. Nous avons déjà passé des accords commerciaux avec des sociétés ayant ce profil, mais il nous faudrait les officialiser par des prises de participation. Cela pour un investissement total d'environ 1 M€ d'ici à 2005. » Selon Yves Bouquerod, Focal devrait revenir cette année à l'équilibre avec un chiffre d'affaires d'environ 98 ME pour un résultat d'exploitation d'un peu plus de 2 ME après restructurations. Pour ce faire, la SSII, a dû procéder à de nouvelles coupes franches. Focal a ainsi cédé ce mois-ci à la société Flow Line son activité de distribution et d'intégration des PGI d'Adonix : le fonds de commerce ainsi que neuf collaborateurs. Une activité qui, de l'aveu même de Yves Bouquerod, générait chaque mois 90 000 € de pertes. « Sans doute n'avons-nous pas été suffisamment forts en prospection commerciale », regrette le dirigeant. Focal compte en outre poursuivre les restructurations puisque environ vingt-sept licenciements sont prévus d'ici à la fin de l'année. À la mi-2003, la société, qui compte aujourd'hui quelque 1 500 salariés, s'était déjà séparée de deux cent vingt-quatre personnes en l'espace de un an. Toutefois, aucune fermeture d'agence n'est prévue car, comme le note Yves Bouquerod, certaines agences comme celle de Toulouse, ouverte en 2003, ont même dû doubler leur effectif pour répondre à la demande des clients locaux. Les affaires marchent donc plutôt bien en régions pour Focal.
Focal compte beaucoup sur son augmentation de capital
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