En 2013, l'emploi IT ne subira pas les effets de la crise

Jean-Marie Marx, directeur général de l'Apec

Jean-Marie Marx, directeur général de l'Apec

En dépit d'un contexte économique difficile, L'Apec prévoit  jusqu'à 38 000 embauches d'informaticiens durant l'année qui va s'écouler, soit une hausse possible des embauches qui pourrait atteindre 14%.  L'informatique devrait conserver sa position de poids lourd du marché de l'emploi des cadres.

En 2013, l'emploi IT ne subira pas les effets de la crise. C'est ce que prévoit l'Apec dans son enquête* consacrée aux prévisions des recrutements de cadres et publiée aujourd'hui. Au total, 35 000 à 38 000 recrutements d'informaticiens devraient être réalisés sur l'année en cours, en majorité par les SSII, soit une hausse de 14% Les activités informatiques et télécommunications devraient donc rester le premier secteur en termes de recrutements, avec 80% de cadres.

« Le marché de l'emploi des cadres informaticiens résiste bien, malgré un environnement économique morose », a souligné Jean-Marie Marx, directeur général de l'Apec. « C'est même une surprise qu'il se porte aussi bien », a-t-il ajouté. « En 2012, 33 400 recrutements ont été réalisés dans l'informatique, soit une hausse de 12%. Cela représente la plus forte progression du marché de l'emploi des cadres. De plus, ces chiffres se situent dans la fourchette haute, et c'est plutôt une bonne nouvelle ».

Pour l'Apec, si ces pespectives sont encougeantes, malgré la stagnation du volume des offres constatée lors de la publication de ses derniers baromètres, c'est en raison d'un effet de rattrapage observé en fin d'année.

Des volumes d'embauches moins conséquents

L'association estime, par ailleurs,  que la hausse du volume des embauches se poursuivra, même si les entreprises interrogées en fin d'année envisagent de recruter des volumes moins importants. De plus, tous les profils ne seront pas logés à la même enseigne. Les cadres confirmés ayant plus de 5 ans d'expérience et ceux possédant entre un à 10 ans d'expertise devraient être les plus courtisés Mais, si elles ne trouvent pas les compétences qu'elles recherchent, les recruteurs de l'IT continueront à s'entourer de jeunes diplômés.

« Dans des secteurs en tension, comme l'informatique, les entreprises privilégient les profils opérationnels, mais si elles n'en trouvent pas, elles iront chercher leurs jeunes ingénieurs dans les grandes écoles », a fait remarquer Pierre Lamblin, directeur des études et recherche à l'Apec. Pour lui, les cadres, y compris les informaticiens, sont lucides. Lorsque le marché est favorable, ils sont moins enclins à changer d'entreprise. En conséquence, les recruteurs qui ont des difficultés à trouver des ressources pourraient bien se tourner vers des jeunes diplômés. 

*Cette enquête a été réalisée auprès d'un échantillon permanent de 11 000 entreprises du secteur privé. Ce panel est représentatif de la répartition par région, taille, secteur d'activité des entreprises du secteur privé. Les résultats sont issus du traitement et de l'analyse de réponses représentant 1 150 0000 salariés, dont 200 000 cadres. Les entreprises ont été contactées du 22 octobre au 17 décembre 2012.

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