Les deux syndicats professionnels ont fusionné la semaine dernière. Ils totalisent à eux deux près de 2000 adhérents dont 250 environ sont issus de la Ficome désormais dissoute. Au mois de juin, la FEB changera de nom pour adopter une nouvelle dénomination reflétant mieux l'étendue des métiers des entreprises qu'elle représente désormais.
Après l'informatique et la bureautique, la Fédération de l'Equipement du Bureau et de la papèterie (FEB) s'ouvre à un nouveau métier dans les domaines des technologies, à savoir les télécoms. Jeudi 29 mars, le syndicat patronal a absorbé la Ficome (Fédération Interprofessionnelle de la Communication d'Entreprise), une organisation à la vocation identique mais qui fédère de son côté des installateurs en téléphonie. Créée sous le nom de SNIT (Syndicat National des Installateurs en Téléphonie) en 1946, cette structure regroupe entre 200 et 250 adhérents. En comparaison, la FEB en revendique 1800. A notre connaissance, l'accord entre les deux associations était ficelé, au moins dans les grandes lignes, dès janvier dernier. La rumeur du rapprochement était déjà sur certaines lèvres lors du salon IT Partners 2012. De fait, rien d'étonnant à ce que les équipes des deux syndicats soit déjà regroupées au sein des locaux, plus spacieux, de feu la Ficome dans le 17èmearrondissement parisien. Neuf permanents sont maintenant présents pour mettre en oeuvre les décisions du nouvel ensemble. Silvano Trotta, l'ancien président de la Ficome prend quant à lui la vice-présidence de la FEB qu'André Vidal continue de présider. En outre, quatre administrateurs de la Ficome siègent désormais au conseil d'administration de la FEB.
Une Ficome en perte de vitesse depuis plusieurs années
En perte de vitesse depuis plusieurs années, la Ficome a pris une décision qui vise à poursuivre plus efficacement la défense de ses adhérents au sein d'une organisation plus large. Pour certains, le dynamisme du syndicat laissait à désirer depuis plusieurs années, bien que Silvano Trotta ait travaillé pour redresser la barre. Les résultats obtenus, notamment en termes de recrutement, n'étaient pas suffisants pour permettre à la Ficome d'être assez représentative de sa profession, qui compte environ 3000 entreprises en France d'après André Vidal. « En 2001, la fédération a bénéficié d'un coup de pouce du régulateur qui lui avait confié l'exclusivité de la gestion du fichier national d'identification des installateurs-intégrateurs de solutions de télécommunications. Cette position faisait d'elle un point de passage obligé dans son secteur et facilitait grandement le recrutement de nouveaux adhérents. Par la suite, l'effet bénéfique de ce rôle s'est émoussé et la Ficome n'a peut-être pas su proposer à temps suffisamment de nouveaux services à ses adhérents », analyse André Vidal.
FEB et Ficome, mêmes combats
Dans cette situation, l'hypothèse de l'absorbation de la Ficome par le Syntec Numérique revenait régulièrement sur la table ces dernières années. D'autant que certains grands intégrateurs membres de la première avait fini par rejoindre celle qui se décrit comme la chambre professionnelle des SSII, des Éditeurs et des sociétés de Conseil en Technologies. Finalement, cette fusion n'a donc jamais eu lieu à cause de différences de points de vue entre un Syntec Numérique qui se focalise plus sur des problématiques des grandes entreprises et une Ficome d'avantage centrée sur celles des PME. « Nos entreprises ont une taille identique et ont un profil commun qui est celui de distributeur de solutions aux petites et moyennes entreprises », résume André Vidal. Le combat qu'on mené ensemble la FEB et la Ficome contre la politique de massification des achats de l'état montre d'ailleurs bien cette convergence d'intérêt entre les membres des deux fédérations. Une bataille qui a contribué à les rapprocher et à permettre aux directions des deux syndicats de discuter ensemble.
« Désormais, notre but est de faire entrer de nouveaux professionnels des télécoms à le FEB en mettant en place un plan d'actions sur le modèle de celui qui a nous a déjà permis de grandir », explique André Vidal. Ce plan d'actions comprendra notamment la mise en place d'une nouvelle organisation. Même si les détails en sont peu connus, on sait déjà qu'elle devrait amener le nombre d'administrateurs du syndicat à passer d'une quinzaine aujourd'hui à trente par la suite.
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