Sun Microsystems va se séparer de près de 3000 employés dans les 12 prochains mois (10% de l'effectif). Une information qui est loin d'être une surprise. En effet, en attendant que la Commission Européenne donne son aval à Oracle pour le racheter, le constructeur californien perdrait en effet environ 100 M$ chaque mois, aux dires Larry Ellison, CEO d'Oracle.
Dans un communiqué envoyé mardi 20 octobre aux autorités de régulation des Etats-Unis, Sun confirme procéder à ce plan de licenciements à cause du "retard pris dans le processus de clôture de l'acquisition." Le constructeur ajoute que cette démarche permettra "d'aligner ses ressources avec ses objectifs stratégiques et économiques." Le Californien estime entre 75M$ et 125 M$ la charge associée à ces départs, essentiellement en primes de licenciements. Une charge qui devrait surtout peser sur les 2e et 3e trimestre de son année fiscale, c'est à dire entre octobre 2009 et mars 2010.
Ces licenciements semblaient inévitables, quoi qu'il arrive. Avec ou sans les retards de validation de l'acquisition. Tony Sacconaghi, analyste spécialisé dans la technologie pour Sanford C.Bernstein&Co., Oracle pourrait supprimer jusqu'à 10000 postes, une fois l'opération conclue. En novembre 2008, Sun avait déjà annoncé entre 5000 et 6000 licenciements pour améliorer sa position financière. Une porte-parole du constructeur a précisé que les coupes annoncées mardi venaient bien s'ajouter à ce nombre.
Si le DoJ (Department of Justice, ministère américain de la justice) a approuvé le rachat de Sun par Oracle pour 7,4 Md$ en août, la Commission Européenne a préféré lancer une enquête approfondie avant de se prononcer. Cette investigation pourrait se prolonger jusqu'en janvier. La Commission s'inquiète en particulier des conséquences sur le marché de l'Open Source, du passage de MySQL entre les mains du numéro un mondial des SGBD.
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Avant d'intégrer Oracle, Sun supprime 3000 postes
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