Le salon Vivatech 2021 ouvre ses portes du 16 au 19 juin pour une édition hybride, accessible en physique comme à distance. (Crédit : Célia Seramour)
A l'occasion du salon Vivatech, ayant eu lieu du 16 au 19 juin 2021 au Parc des expositions à Paris, les start-ups françaises ont pu mettre en avant leurs solutions. Parmi elles, trois ont retenu notre attention, Weem, Aquilae et Malizen.
Au programme de cette cinquième édition un peu spéciale, Vivatech a mis un point d'honneur à mettre en avant les innovations locales. En effet, les régions de France ont présenté leur vivier de start-ups, que ce soit dans le domaine de l'intelligence artificielle, la robotique, le cloud, la cybersécurité, ou les transports du futur. La tendance est à l'éco-mobilité, aux objets connectés et aux outils de collaboration hybride. Quelques innovations technologiques insolites étaient également au rendez-vous, comme le chien robot de Boston Dynamics, la box Levita de LVMH montrant des produits en lévitation, ou le taxi drone de l'entreprise chinoise EHang. Au-delà de ces gadgets, notre attention s'est portée sur trois jeunes sociétés, issues de trois régions de France, WeeM, Aquilae etMalizen.
WeeM, la cabine acoustique connectée
Made in France, avec des matériaux éco-conçus, la cabine WeeM offre un accès sécurisé et isolé de l'extérieur grâce à son insonorisation de -43dB. Déjà en place dans certains centres commerciaux, mairies ou halls de gare en France, cette « cabine du citoyen » participe à l'inclusion numérique et permet d'accéder à différents services administratifs dédiés à l'emploi, la justice, la santé, le logement ou encore l'état civil au moyen de France Connect. La Poste et EDF font par ailleurs partie des services partenaires et un service d'appel d'urgence est disponible pour venir en aide aux victimes (116 006). « On s'est rendu compte que ce service représentait un tiers des usages » explique Olivier Langlet, directeur de l'innovation et de l'expérience client chez WeeM.
La solution WeeM est accessible dans les centres commerciaux, halles de gare et mairies en région Normandie et d'autres villes de France. (Crédit : Célia Seramour)
La cabine est également équipe d'une caméra et d'un système de visioconférence pour aider et guider l'utilisateur dans son utilisation. Une WeeM e-santé existe également, équipée de dispositifs médicaux connectés pour réaliser le diagnostic de patients. Ce développement pourrait pousser à la télémédecine dans certains territoires ruraux, estime Olivier Langlet. Après une phase d'expérimentation de deux ans dans des villes de 1 000 habitants ou moins, la société s'est tournée vers de plus grandes villes, à l'instar de sa ville natale, Rouen. Soucieux de la protection des données de chaque utilisateur, WeeM précise que toutes les données sont supprimées à la fin de la session dès lors que l'utilisateur exprime son désir de quitter la cabine.
Aquilae, l'analyse vidéo par l'IA
La start-up, originaire de Troyes, présente sa solution d'analyse vidéo soutenue par l'intelligence artificielle, le tout « au service de la surveillance urbaine » comme l'explique Nicolas Cholet, directeur technique d'Aquilae. La solution s'adapte à différents domaines d'activités et permet notamment de détecter des intrusions, compter et tracker des personnes ainsi que des colis, ou encore aider au masquage réglementaire. Cette dernière fonction, AI.Mask, permet de flouter les fenêtres des maisons et immeubles filmés par les parcs de caméras mobiles, que l'on retrouve ensuite dans Google Street View et Google Maps. Aquilea possède également des clients comme la Ratp ou la Sncf concernant le comptage et suivi de personnes, la détection de bagage abandonné ou encore le franchissement de voie.
La solution AI.Mask, présentée par Aquilae, détecte automatiquement les fenêtres nécessitant un floutage réglementaire. (Crédit : Aquilae)
Malizen automatise et visualise les process de cybersécurité
Basée à Rennes, la start-up a vu le jour en janvier 2020 et propose une plateforme nommée Zerokit qui a pour vocation de simplifier la vie des équipes de cybersécurité et d'encourager la collaboration. La solution, issue de travaux de recherches universitaires (notamment ceux de Christopher Humphries) centralise les évènements de sécurité (log provenant des SOC) ainsi que les renseignements (indices de compromission, Threat Intel, bases de connaissance, ticketing). Il les combine avec de la datavisualisation pour faciliter la lecture et surtout pousser à la collaboration des équipes de sécurité.
Cette initiative avait été repérée par le radar 2020 sur les start-ups de cybersécurité de Wavestone en notant que la jeune pousse se positionnait « sur le threat hunting et l'aide aux investigations des équipes de réponse à incidents, sujet encore peu représenté dans l'écosystème ». Partant à l'assaut des PME et des grands comptes, Malizen poursuit le développement de sa plateforme notamment en intégrant de l'IA pour recommander des actions à mener.
Malizen agrège les données de plusieurs sources liées à la cybersécurité pour créer des rapports pertinents aux équipes sécurité. (Crédit Photo : Malizen)
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