Zendesk est l'un des acteurs du marché du CRM et aurait mandaté un conseil en vue d'un rachat éventuel. (Crédit : Zendesk)
Zendesk, la plateforme de support client, planche sur une potentielle vente. Après avoir essuyé un refus de la part de ses actionnaires concernant l'acquisition de Momentive, ces derniers mettent la pression pour changer le conseil d'administration.
« Zendesk travaille avec le conseiller Qatalyst sur une vente potentielle ». C'est en tout cas ce que rapporte Bloomberg dans un article. L'éditeur de CRM en mode SaaS a récemment engagé la société de conseil pour étudier cette possibilité et plusieurs sociétés et de capital-investissement ont en effet été contactées comme acheteurs potentiels. La société danoise possède aujourd'hui des bureaux dans 16 pays, y compris San Francisco (actuel siège social), Copenhague, Londres, Melbourne, Dublin, Singapour et Montpellier.
Cette décision intervient après l'échec de la tentative d'acquisition de Momentive (anciennement SurveyMonkey), pour 4,1 milliards de dollars. L'opération, annoncée en octobre 2021, s'est effondrée en février après le rejet des actionnaires de Zendesk. Ce dernier avait en effet envoyé plusieurs lettres aux actionnaires, dans l'attente de leur approbation, pour leur rappeler l'opportunité et la valeur de cette acquisition. Peine perdue.
Les actionnaires bloquent
Le même mois, l'éditeur a déclaré dans un communiqué avoir reçu une proposition non sollicitée de la part de sociétés de capital-investissement qui l'évaluait entre 127 et 132 dollars par action, sans divulguer le nom des soumissionnaires. Bloomberg News a rapporté que le consortium comprenait Hellman & Friedman, Advent International Corp. et Permira. Le conseil d'administration de Zendesk a rejeté la proposition, précisant que « que la proposition sous-évalue considérablement Zendesk et n'est pas dans le meilleur intérêt des actionnaires ».
L'échec de l'opération Momentive a rendu Zendesk vulnérable à la pression des actionnaires. L'un d'entre eux, Jana Partners, a notamment fait pression sur la société pour qu'elle modifie considérablement son conseil d'administration, notamment en nommant ses quatre candidats au poste de directeur. L'éditeur a déclaré que son conseil « restera attaché à ces principes d'indépendance, de diversité, de point de vue des actionnaires et d'expertise pertinente ». Actuellement, le conseil d'administration de la société est composé de 10 membres dont huit administrateurs indépendants. La société d'investissement américaine a déclaré qu'en l'absence de ce changement de conseil, Zendesk devrait être vendu. La décision finale n'a pour l'instant pas été prise et Zendesk pourrait encore choisir de rester indépendant.
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