Lors de son inauguration, la grande messe européenne du spécialiste de la virtualisation est revenue sur les annonces qu'il avait déjà faites à VMworld à San Fransisco à la fin août. Au menu, la virtualisation du datacenter, accompagner le lien cloud privé et public via l'hybride, et orchestrer l'automatisation de cet environnement.
Pour Paul Maritz, CEO de VMware « nous avons atteint en 2009, un point de retournement où les machines virtuelles sont devenues plus nombreuses que les serveurs physiques (plus de 10 millions en 2009) » et d'ajouter « cela change la façon de concevoir l'IT sur l'ensemble de ces briques, datacenters, plate-forme applicative et portabilité sur les différents terminaux ». Lors de cette édition européenne, l'accent a été mis sur la virtualisation du datacenter et l'accompagnement des entreprises vers les différents types de cloud. Le CTO de VMware, Steve Herrod a résumé la situation en voulant « dompter le géant virtuel ».
Au niveau de l'infrastructure, le spécialiste de la virtualisation monte en puissance, que ce soit Vsphere, dont la plus récente version 4.1 autorise un plus grande nombre de déploiement de VM par cluster, ou Vcenter qui gère lui l'automatisation de cet environnement. On notera aussi que cette virtualisation doit profiter à tous, y compris aux PME, VSphere Essential est disponible au prix de 402 euros soit 13,50 euros par VM. Toujours sur le datacenter, Steve Herrod est revenu sur vCloud Director plus connu sous le nom de projet Redwood, un outil de gestion des clouds privés. Lors de la conférence inaugurale, il a annoncé la disponibilité d'un outil complémentaire vCloud Request Manager. Ce dernier affine les contrôles inclus dans vCloud Director et assure le lien entre le cloud privé et public. Ainsi, il pourra par exemple gérer l'attribution de licences des applications dans les clouds. Le monitoring des applications se fera par Alive VM, un logiciel issu de l'acquisition de la société Integrieren, le 31 août dernier.
Classes de services et sécurité
A l'intérieur du datacenter, VMware veut organiser la virtualisation en intégrant des classes de services. Il distingue ainsi certains blocs de machines virtuelles ou de pool de ressources virtualisées, auxquels on attribue un niveau : or, argent, bronze. L'administrateur peut ainsi cloisonner ou prioriser les ressources. C'est aussi une réponse à la question de la sécurité. Pour Paul Maritz, « c'est un élément essentiel pour que le voyage vers le cloud se déroule bien, la sécurité doit être intégrée de plus en plus au niveau de l'infrastructure ». Les outils comme Vshield et les différents partenariats passés répondent à cette problématique.
Sur la partie services et développement, VMware se repose sur VFabric, sa plateforme applicative cloud. Elle comprend la gestion d'applications, des données, la messagerie, l'attribution dynamique des montées en charge, les serveurs applicatifs. Part ailleurs, il intègre de multiples langages, Java, Ruby on Rails, PHP.
La dernière strate a bénéficié des attentions de VMware est celle du poste de travail et plus particulièrement des terminaux. VMware view 4.5 a déjà été présenté lors de la conférence américaine, mais Paul Maritz a parlé du projet Horizon, qui unifie l'ensemble des applications avec une même signature, un seul mot de passe, une seule authentification que l'on lance salesforce.com ou des Google Apps.
Le voyage vers le cloud entamé par EMC poursuit donc sa route avec VMware qui balise pas à pas la stratégie de médiation entre les différents clouds, publics, privés et hybrides.
VMworld 2010 : les machines virtuelles sont devenues plus nombreuses que les serveurs physiques
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