Ancien directeur de cabinet d'Alain Benichou chez IBM, Antony Cirot est aujourd'hui directeur général de VMware France. (Crédit S.L)
Bien installé sur le marché français, VMware, désormais dans le giron de Michael Dell, fête ses vingt ans d'existence. À cette occasion, nous avons fait le point avec la direction France sur les ambitions renouvelées de la filiale.
Pour fêter les 20 ans d'existence de sa maison mère, VMware France a réuni une dizaine de journalistes et deux partenaires français, Atos et OVH, pour faire le point sur les dernières solutions de l'éditeur et retracer son histoire qui a démarré le 26 octobre 1998 à Palo Alto. Spécialisée dès l'origine dans les solutions de virtualisation pour l'architecture x86, la société a considérablement étoffé son portefeuille avec des outils bien implantés dans les entreprises française à savoir ESXi, vSphere, vCenter, vSAN, NXS pour n'en citer que quelques-uns.
Anthony Cirot, le nouveau directeur général de VMware France et ancien responsable des services et logiciels cloud chez IBM, a ainsi expliqué que la société entendait aujourd'hui gommer son image de Suisse de l'informatique en investissant un peu plus en France. « Nous sommes entrés à l'American Chamber of Paris [American Chamber of Commerce France en fait] pour faire le lien avec les entreprises françaises mais aussi la FrenchTech et les étudiants. Pas mal de chantiers sont aujourd'hui en cours ». VMware suit l'exemple d'autres fournisseurs IT américains implantés en France, comme HPE, Cisco, Dell, Google, Microsoft ou encore Oracle. L'idée est bien sûr d'effectuer du lobbying auprès des autorités françaises pour défendre les intérêts commerciaux et fiscaux de ces entreprises.
Etoffer l'offre multicloud
Sur le plan technologique, VMware, qui sort juste de sa principale convention annuelle, VMworld du 27 au 30 aout à Las Vegas, met en avant son approche multicloud qui se limite aujourd'hui à des partenariats avec AWS, OVH et IBM qui « bénéficient de l'ensemble de nos brevets techniques » pour que les clients puissent construire des clouds privés avec des ponts vers le cloud public, a indiqué le dirigeant. Des discussions sont également en cours avec Microsoft Azure et GCP. « Nous allons tout faire pour être présent avec tous les acteurs en posant notre stack », précise le dirigeant. Le rachat récent de CloudHealth vient d'ailleurs conforter cette stratégie grâce à l'exploitation de briques analytiques de la société pour comparer les coûts d'exploitation des acteurs clouds et donc d'Azure et GPC.
Autre angle d'attaque pour VMware France, la gestion des devices et des applications avec sa solution Workspace One. Cette dernière, qui a connu plusieurs changements de nom ces dernières années, apporte un seul point d'entrée aux utilisateurs qui utilisent plusieurs terminaux dans leur cadre professionnel, et profite de l'apport d'AirWatch qui a considérablement étendu son champ d'action en supportant les PC, les Mac et les Chromebook en plus des smartphones iOS et Android. Enfin, la filiale française entend poursuivre sa croissance dans les datacenters des entreprises et consolider les workloads en fournissant plus d'agilité aux administrateurs système. En chassant par exemple les mainframes des administrations publics pour pousser des solutions x86.
Principal acteur de la virtualisation des serveurs et des postes de travail dans les entreprises, VMware mise toujours sur l'innovation. (Crédit S.L).
Si VMware France se refuse toujours à communiquer le nombre de ses salariés français, le directeur général nous a indiqué qu'un troisième plateau va être loué Tour Franklin à la Defense (Puteaux pour être précis). Soit un passage de 200 employés aujourd'hui à 300 avec le nouveau plateau.
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