BEA a détaillé à l'intention de ses utilisateurs européens les annonces effectuées lors du BEA World de San Francisco. Au menu pour 2007 : une offre SOA reposant sur la gamme produits architecturée sous forme de services.
L'édition européenne de BEA World, qui se tenait hier et s'achève aujourd'hui à Prague, n'aura été finalement qu'une session de rattrapage de l'édition de San Francisco du mois dernier (avant une troisième et dernière session de la conférence utilisateurs à Pékin en décembre). Peu d'annonces donc (voir l'encadré ci-dessous), l'essentiel ayant été dit aux Etats-Unis : l'émergence d'un style architectural commun, orienté services, pour l'ensemble des produits de BEA (les familles Tuxedo, WebLogic et AquaLogic), baptisé mSA, et le pilotage de l'ensemble des outils au travers d'un espace de travail collaboratif orienté rôles, Workspace 360. Néanmoins, plus d'un millier de clients, prospects, partenaires, journalistes et analystes ont fait le déplacement, ne serait-ce que pour éclaircir ce qui se cache derrière cette vision à 360° de la SOA, que BEA promet pour le courant de l'année 2007. Les grandes fonctions exposées comme des services Ainsi mSA, micro Services Architecture, désigne une façon d'exposer les grandes fonctionnalités des produits de l'éditeur sous forme de services, telles que la gestion de règles, le routage de messages, etc. L'idée, nous a expliqué Paul Patrick, architecte en chef de la gamme AquaLogic, est de pouvoir personnaliser les fonctionnalités des produits BEA en fonction des besoins des clients, en les étendant ou en les recombinant. « Mais, précise-t-il, les trois familles continueront d'être vendues telles quelles, nous n'avons aucune intention de nous transformer en vendeur de composants. » Autrement dit, il faudra acheter un produit pour bénéficier d'une de ses fonctionnalités - sauf négociation commerciale... Par ailleurs, si mSA désigne une façon d'architecturer les produits selon les préceptes des SOA (architectures orientées service), il ne s'agit en aucun cas de services Web ou de protocoles ouverts : l'assemblage de services est laissé aux seuls soins de BEA. Seule une porte est laissée ouverte pour des acteurs de l'Open Source, un moyen pour BEA de se dire ouvert tout en complétant son offre à peu de frais. Et le développeur ne devrait pas savoir quel produit il utilise en fait, BEA tâchant de focaliser son attention plutôt sur le service rendu. Un espace de travail commun, des rôles distincts La création des processus à partir des services fonctionnels et techniques sera dévolue à WorkSpace 360, un espace de travail collaboratif fonctionnant aujourd'hui sous forme de portail (un passage éventuel au client riche Eclipse laisse Paul Patrick dubitatif), offrant des interfaces différentes selon les rôles : architecte, développeur, responsable IT et analyste métier. Un même produit, tel que AquaLogic BPM, l'outil de gestion de processus hérité de Fuego, devrait ainsi pouvoir être manipulé par des populations différentes avec des angles de vision différents. Workspace Central, un référentiel des actifs logiciels, hérité lui du rachat de Flashline, assurera la cohérence.
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