Pour sa cinquième édition, l'enquête PME de l'Idate souligne l'impact de la crise sur les budgets TIC des TPE et des PME. Pour autant, les grandes tendances observées auparavant en matière d'usages et de services se poursuivent.
Une question inédite figure dans la nouvelle édition de l'enquête annuelle Idate sur les investissements TIC des TPE et PME. Elle concerne évidemment l'impact de la crise. Mais, comme le verre à moitié plein ou à moitié vide, cette enquête en apparence ne tranche pas vraiment. Elle montre que la moitié des TPE PME envisagent de ne rien changer à ses projets, du moins à court terme. L'autre moitié en revanche a modifié ses plans, montrant ainsi un fort impact de la crise économique sur ce type d'entreprises. Parmi ceux qui ont changé leurs investissements, certains restent attentistes, donc ne prennent pas de décision d'investissement. D'autres, en revanche, se montrent économes et prennent des mesures pour obtenir des économies immédiates. Parmi elles, les PME optent pour la renégociation de leurs contrats ou bien ralentissent certains renouvellements. « Au lieu de renouveler des matériels tous les trois ans, on ajoute une année supplémentaire, nous explique Anne Causse, project leader à l'Idate, mais les entreprises ne sont pas dans la suppression de postes de dépenses». Ces renouvellements ajournés concernent essentiellement les PME. Les TPE, elles, ne peuvent ni supprimer ni ajourner de dépenses, puisqu'elles ont par nature peu de projets informatiques. Les PME ont une approche « infrastructure » note l'Idate, alors que les TPE (moins de dix salariés) restent essentiellement « fonctionnelles », les premières gardent donc plus de latitude en modulant la réalisation de leurs projets ou en comprimant le budget informatique sur certains aspects. D'autres tendances de fond, déjà observées dans les précédentes enquêtes de l'Idate, semblent se poursuivre. En matière de VoIP et de ToIP par exemple, l'Idate confirme un double phénomène : le recours fréquent des TPE aux box pro et le renouvellement des autocoms dans les PME qui suit un rythme normal (tous les 6 ou 7 ans). Les solutions centrex et IPBX rencontrent le succès mais dans le haut du marché des PME. Les 3/4 des postes restent encore traditionnels et constituent encore un potentiel d'investissements. Le marché est dans les PME de plus de 50 salariés
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