Le salon IP Convergence n'a jamais mieux mérité son nom que cette année avec trois espaces dédiés : télécoms, mobiles, cloud. Des sujets liés par des questions d'infrastructure, de nouveaux usages (en particulier mobiles) mais freinés par des raisons budgétaires anciennes (mieux contrôler la dépense télécoms) ou nouvelles (la crise).
La nouvelle édition du salon IP Convergence foisonne d'offres nouvelles. Toutefois, c'est bien la demande qui est au centre des discussions. En période de crise, tout budget peut être remis en cause. Surtout en matière de télécoms où ces budgets ont un historique chargé. Ils sont isolés du reste de la dépense IT, souvent mal maîtrisés, peu contrôlés ou adaptés aux besoins réels. Bref, ils laissent des marges de réduction amples. Marges que les entreprises et leurs consultants veulent combler, l'essor des terminaux et des connexions mobiles aux applications métier, rendent cette maîtrise dépenses télécoms encore plus urgente.
Prestataires et intégrateurs présents sur le salon sont donc confrontés à cette contradiction : comment vendre plus (avec le foisonnement d'offres) à des clients qui doivent dépenser moins (pour mieux contrôler leurs dépenses) ? « La maitrise des dépenses est un champ d'investigation très large, analyse Christian Cor, Pdg de Consotel, il faut rationaliser les investissements, rechercher une meilleure productivité, intégrer les télécoms dans la problématique de sécurité et d'usage des clients ».
Les télécoms sont toujours à part
Dans ses prescriptions, Consotel peut préconiser : la suppression de certains abonnements, une meilleure adaptation des factures aux besoins réels des utilisateurs, le réajustement des forfaits suivant les usages des salariés (sans changer d'opérateurs), la valorisation des téléphones mobiles non exploitée (dans un placard ils perdent leur valeur en quelques mois). Simple ? Pas vraiment. « Les télécoms sont toujours à part dans l'entreprise, elles ne sont absolument pas intégrées dans la dépense IT globale » rappelle Guy Têtu, délégué général de la Ficome. Nombre d'entreprises n'ont même pas de politique télécoms. A cet historique, vient se greffer un développement exponentiel des appareils mobiles.
Le Syntec Numérique a donné quelques chiffres sur l'explosion des mobiles en France. Vingt trois pour cent des entreprises ont équipé leurs salariés de terminaux mobiles, dont un tiers de smartphones. Quatre à six cent mille tablettes seront vendues cette année, dont cent mille en entreprises. A ces 100 000, il faudrait ajouter celles achetées à titre personnel, et utilisées dans le cadre professionnel. Dans les deux prochaines années, les données échangées par ces terminaux mobiles seront multipliées 2 à 5 fois.
Craintes en matière de sécurité
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