Steria ne veut pas être rachetée par Atos

Thierry Breton, PDG d'Atos, a fait à la SSII Steria une offre de rachat que cette dernière qualifie de

Thierry Breton, PDG d'Atos, a fait à la SSII Steria une offre de rachat que cette dernière qualifie de

Après la confirmation par Atos de son offre de rachat faite à la SSII Steria, cette dernière a indiqué rejeter cette proposition qu'elle n'a, dit-elle, pas sollicitée. Steria a annoncé il y a deux semaines qu'elle se rapprochait de Sopra.

En cours de rapprochement avec Sopra Group, Steria a souhaité une nouvelle fois clarifier sa position en fin de semaine dernière après le communiqué publié par Atos indiquant « avoir entretenu depuis plusieurs mois des discussions amicales » avec la SSII. Atos y confirmait aussi avoir envoyé le 4 avril une lettre au président de Steria proposant « de déclencher l'émission d'une offre ferme signée à 22 euros, en numéraire, par action Steria ». Une offre qu'Atos s'est déclaré prête à maintenir jusqu'à la tenue de son Assemblée générale extraordinaire du 27 mai prochain.

Vendredi dernier, en fin de journée, Steria a donc diffusé un nouveau communiqué en réaction à ces informations. La SSII y indique qu'elle n'a pas entretenu de discussions avec Atos au sujet d'un éventuel rapprochement, mais qu'elle a, au contraire, « clairement indiqué ne pas souhaiter entrer en discussions » avec Atos ni recevoir de proposition de sa part. Steria qualifie de « démarche non sollicitée » la lettre du 4 avril adressée par Atos aux présidents de son Conseil de surveillance et de son Comité stratégique. Une démarche qui « ne pouvait viser qu'à perturber les négociations exclusives en cours avec Sopra Group », ajoute la SSII dirigée par François Enaud en indiquant qu'elle renouvelait le « rejet de cette proposition  non sollicitée ».

Dans le communiqué qui a suscité cette réaction, Atos insistait sur le fait que les discussions amicales avec Steria avaient démontré « l'excellente pertinence sur le plan industriel d'un rapprochement entre les deux sociétés ». La SSII dirigée par Thierry Breton soulignait aussi que cette offre amicale de rachat était, compte tenu des synergies identifiées, « fortement relutive » pour ses actionnaires. Atos mentionnait aussi l'attention « toute particulière » qu'elle apportait dans son offre au « capital humain » de Steria.

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