L'ancien PDG de Sun Microsystems a confié qu'il aurait accepté la direction de Hewlett-Packard si on lui avait demandé de la prendre. A 56 ans, il figurait parmi les candidats ayant été pressenti pour le poste qui est finalement revenu à Meg Whitman, ancienne dirigeante d'eBay. « On m'a demandé de venir pour un entretien et je leur ai dit que je ferais le travail s'ils ne pouvaient pas trouver de candidat approprié », a confié mercredi dernier Scott McNealy aux journalistes venus à son domicile découvrir l'activité de la start-up qu'il vient de créer, WayIn.
« Leurs bureaux sont à trois miles de chez moi. Je connais le travail, j'ai une armée de collaborateurs de Sun qui seraient venus m'aider », a-t-il ajouté. Toutefois, diriger HP ne l'emballait pas particulièrement. « J'ai abandonné un très bon travail il y a six ans, a-t-il rappelé, faisant référence à son départ du poste de PDG de Sun Microsystems en 2006. Mais j'aurais accepté le poste, en partie par loyauté vis-à-vis de la Valley ».
Le conseil d'administration de HP a essuyé des critiques pour les décisions relatives à ses choix de PDG ces dernières années. L'an dernier, il a mis dehors Mark Hurd à la suite d'une plainte pour harcèlement sexuel, puis recruté Leo Apotheker, ancien PDG de SAP, qui présentait un bilan mitigé. Le choix de Meg Whitman, qui n'a jamais dirigé de grands constructeurs, a aussi fait lever quelques sourcils. Scott McNealy l'a publiquement soutenue, malgré tout, indiquant qu'elle apporterait au poste une stabilité bien nécessaire.
Plus facile il y a un an
Scott McNealy a co-fondé Sun Microsystems en 1984, avec Andy Bechtolscheim, Vinod Khosla et Bill Joy. Il a dirigé la société pendant 22 ans, ce qui en fait l'un des plus anciens PDG de l'histoire de la Silicon Valley. Jonathan Schwartz l'a ensuite remplacé à ce poste alors que lui-même devenait président du conseil d'administration de la société qui fut ensuite rachetée par Oracle. « Je suis resté environ deux jours » après l'acquisition d'Oracle, a-t-il indiqué mercredi dernier. Scott McNealy a fait de Sun une entreprise de plusieurs milliards de dollars, profitant de la vente des serveurs Unix durant le boom des « dot.com ». Malgré tout, sous sa direction, Sun a réagi lentement aux changements du marché IT et la bonne fortune de Sun a décliné à mesure que les serveurs à base de processeurs Intel et de systèmes Open Source ont gagné en popularité.
Interrogé sur le défi que pouvait représenter le poste de PDG de HP, Scott McNealy a reconnu que « cela aurait été beaucoup plus facile il y a un an ».
Scott McNealy n'aurait pas refusé la direction de HP
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