« Ce rapprochement va notamment nous permettre de développer le marché des RIP (réseaux d’initiatives publiques) dans le secteur où opère Socatel », indique Thomas Foppiani, le président du Groupe Scopelec.
Le groupe Scopelec a bouclé sa deuxième acquisition de l'année en rachetant Socatel, une société basée à Estaing (12) qui se focalise, comme lui, sur la construction d'infrastructures de télécommunications.
La croissance externe reste une constante de la stratégie d'expansion de Scopelec. Après avoir racheté le nordiste Calitel en mars dernier, la SCOP spécialisée dans la construction d'infrastructures de télécommunications pour le compte des opérateurs et des collectivités locales a repris Socatel, un autre de ses homologues. Menant également son activité sous un statut de société coopérative et participative, cette entreprise aveyronnaise emploie 65 personnes et a réalisé 4,7 M€ de chiffre d'affaires en 2016. Son renfort permet à Scopelec d'afficher un effectif d'environ 3 200 salariés et près de 400 M€ de revenus prévisionnels pour l'exercice en cours.
Un bouleversement de modèle économique pousse Socatel à la vente
Pour comprendre les raisons qui ont poussé la direction de Socatel à céder la société fondée en 1987, il faut notamment remonter à 2015. A l'époque, Orange, son principal partenaire dont elle installe et maintient les réseaux sur les zones d'Albi (81) et de Rodez (12), fait passer le nombre de ses sous-traitants de rang 1 de 85 à 17. Socatel fait alors partie de ceux qui perdent leur contrat avec l'opérateur tandis que Scopelec conserve le sien et se voit en outre confier la plaque aveyronnaise. Ce dernier se retrouve ainsi à être directement missionné par Orange sur le territoire de Socatel qui devient son sous-traitant et voit donc son modèle économique s'essouffler.
Désormais propriété de Scopelec, Socatel va rester une entité à part entière mais opèrera en pratique comme une agence du groupe. « Dans le domaine la construction d'infrastructures de télécommunications, nous n'avions pas de présence locale. Seule notre business unit Syscom, qui se focalise sur l'intégration réseaux en entreprise, avait déjà une implantation dans le Sud-Ouest », indique Pierre Borda, le directeur stratégie et communication de Scopelec.
Huit rachats menés depuis 2003
Créée en 1973, Scopelec a commencé à racheter des entreprises à compter des années 2000. Depuis, la société a absorbé 8 structures. La première d'entre elles fut S.A.U.G.E, en 2003, qui a fusionnée en 2016 avec Lanux, une autre filiale de Scopelec acquise en 2014. Texera SA (2004), OS Nord, ETETP (2007), Stelen (2010), GMS (2010) et GOBE (2013) ont également contribué à étendre la couverture terroiariale de Scopelec.
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