Ce ne sont pourtant pas les candidats à la reprise d'Arès qui manquent. Parmi les huit entreprises qui se sont déclarées, deux semblent tenir la corde : GFI et Alterup. Reste que les CE de GFI et d'Arès se demandent si le fait que l'ancien président d'Arès devienne le numéro 3 de GFI ne change pas un peu trop la donne...
Le rachat d'Arès se révèle plus complexe que prévu. Distributique.com annonçait début janvier 2011 que les candidats à la reprise avaient jusqu'au 6 de ce mois pour se déclarer au tribunal de commerce d'Evry. C'est chose faite et huit entreprises sont en lice. Parmi elles, on peut notamment citer GFI, Alterup, Devoteam, Micropole, Osiatis ou Acti Group.
Dans le même temps, GFI a officialisé devant son comité central d'entreprise que l'ancien Pdg d'Arès, Michel Berjamin, allait devenir le numéro 3 du groupe GFI, que sa candidature à la reprise d'Arès soit retenue ou non. A cette occasion, le CCE de GFI s'est exprimé au sujet du projet de rachat d'Arès et a voté « contre ». S'agissant d'un vote consultatif, cela ne peut empêcher l'opération. « La direction de GFI nous a présenté ce rachat comme une bonne affaire, mais nous n'avons pas obtenu toutes les réponses aux questions que nous avons posées dans un document de quatre pages », explique Catherine Lintignat, représentante syndicale CFDT au sein du CE de GFI.
Chez Arès, la suspicion est donc que Michel Berjamin pèse de tout son poids pour convaincre les cadres d'Arès de déclarer leur préférence pour un rachat par GFI.
Alterup se montre confiant
Cela étant dit, la première proposition de GFI n'est pas la meilleure, ni en termes de prix (1,7 M€), ni en termes d'emplois (358 personnes). Alterup fait mieux avec 2 M€ et 388 salariés repris, sur 457. « Il faut garder à l'esprit que le tribunal est seul souverain pour prendre la décision et qu'il le fera sur des critères objectifs », estime Nicolas Ros de Lochounoff, conseiller juridique d'Alterup et de son patron Georges Cohen (pour mémoire, il fut l'un des fondateurs de Transiciel, vendu à Capgemini).
Et l'avocat de rappeler que l'engagement d'Altarup est réel et que le candidat surenchérira s'il le faut, puisqu'il est possible de le faire jusqu'à 48 heures avant l'audience, qui devrait avoir lieu début février. « Alterup s'est porté candidat avec la volonté d'apporter la meilleure proposition », ajoute Nicolas Ros de Lochounoff.
« Le comité d'entreprise d'Arès n'est opposé à aucune candidature : nous voulons simplement que chacun puisse faire valoir ses arguments et que le meilleur gagne », conclut Mina Chichib-Deydier, déléguée syndicale CFDT d'Arès.
représentante syndicale CFDT" au CE de GFI
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