Orange Business Services a renoué avec les événements en physique pour la 4e édition de son Summit où sa DG Aliette Mousnier-Lompré s'est pliée ce matin à l'exercice de présentation. (Crédit : C.S.)
Aliette Mousnier-Lompré, directrice générale d'Orange Business Services, a ouvert l'événement de rentrée de la filiale d'Orange ce 27 septembre. L'occasion de partager la feuille de route 2023 de l'opérateur et ESN et d'affirmer son statut après une prise de poste en mai dernier.
A l'occasion de son 4e Orange Business Summit, qui se tient aujourd'hui au Carrousel du Louvre, Orange Business Services (OBS) a présenté ses objectifs atteints et ceux fixés pour 2023. Aliette Mousnier-Lompré, fraîchement nommée directrice générale de la filiale d'Orange, a fait le point sur ce qu'elle nomme désormais à la fois un opérateur télécom et une entreprise de services du numérique (ESN). Présente en France et à l'international, OBS est « à un moment charnière de son activité ». Elle indique ainsi que 43 % de cette activité correspond désormais à de l'IT et de l'intégration. Avec pour volonté de positionner OBS comme un acteur mondial de premier plan, Aliette Mousnier-Lompré s'est attelée à présenter des objectifs clairs dans un contexte de crise.
« Nos résultats du premier semestre montrent une forte décroissance. Depuis 18 mois, nous voyons notre rentabilité qui décroît avec des raisons à la fois structurelles et conjoncturelles », analyse la directrice générale. Il y a d'abord le contexte, à la fois macroéconomique, géopolitique et sanitaire au niveau mondial, qui a pesé sur les résultats. L'évolution du marché et des usages est aussi la cause de cette baisse dans les résultats. « Les modes de travail en entreprise changent, moins de salariés signifient moins besoin de réseaux d'entreprises, mais les réseaux restent vitaux, notamment pour la relation, entre les salariés ou avec les clients », poursuit la directrice générale d'OBS. De fait, « certaines lignes de business historiquement très fortes décroissent », observe-t-elle. A contrario, trois domaines porteurs sont en croissance au sein d'OBS : +8 % sur la data, +13 % sur la cybersécurité et +15 % sur le cloud. Face à ces conclusions, Aliette Mousnier-Lompré annonce des investissements massifs dans les technologies d'avenir.
« Créer un acteur numérique d'un nouveau genre »
« Aujourd'hui, nous investissons 1 milliard d'euros dans le cloud et la data, en 2023, ce sera 1 milliard pour le cyber ». Elle énonce un objectif clair : « Créer un acteur numérique d'un nouveau genre et consolider l'activité cloud, data et IA ». Avec une présence dans 220 territoires et pays, OBS rêve en effet d'être une ESN de renommée mondiale. La filiale d'Orange annonce également une feuille de route détaillée pour accélérer son évolution. Elle veut se focaliser sur cinq domaines. Tout d'abord, la transformation des infrastructures digitales des clients, qu'OBS compte booster grâce à son partenariat avec Netskope, spécialiste de la cybersécurité. La dirigeante liste également des investissements faits sur l'analytique, la data et l'intelligence artificielle, ainsi que sur l'expérience employé et client (notamment grâce au développement de centres de contact). Enfin, OBS indique développer toute la partie industrie 4.0, incluant de l'IoT et des robots autonomes, des jumeaux numériques, des capteurs installés pour mesurer l'environnement, mais aussi pour faire décoller l'activité maintenance prédictive.
Côté management, une réorganisation est également à l'ordre du jour. Aliette Mousnier-Lompré indique qu'elle mettra en place « une nouvelle organisation au 1er janvier 2023 » afin de transformer radicalement le modèle opérationnel d'OBS. L'idée : renforcer le focus client et le pilotage de l'entreprise par zones géographiques et non plus par lignes de produits comme c'est le cas à ce jour, un modèle qui fait écho à celui des ESN. L'embauche de profils plus axés IT et internationaux dans l'équipe managériale est également au programme. Avec cette feuille de route chargée, la directrice générale d'OBS vise un retour de la croissance en 2024.
Suivez-nous