Le site MRS4 d'Interxion à Marseille - ici en mai dernier - accueillera la région Sud du cloud Oracle. (Crédit S.L.)
Afin d'étendre l'empreinte de ses datacenters mondiaux, Oracle prévoit d'ajouter 14 régions cloud l'année prochaine - dont une à Paris après Marseille - portant le nombre total de régions cloud disponibles à 44.
Alors que les entreprises cherchent à résoudre plus efficacement des problèmes de continuité d'activité, de reprise après sinistre et de souveraineté des données dans un contexte de transformation numérique accéléré, Oracle a annoncé aujourd'hui l'ajout de 14 régions au cours de l'année prochaine en vue d'étendre son empreinte cloud mondiale, ce qui portera le nombre total de régions cloud du fournisseur à 44. Le plan d'expansion sera réalisé en deux phases. « La première phase concernera les villes de Milan, Stockholm, Marseille, Johannesburg et Jérusalem, et de nouvelles régions cloud seront ouvertes en Espagne, à Singapour, au Mexique et en Colombie », a déclaré Jae Evans, le DSI d'Oracle. Dans la seconde phase, le fournisseur ouvrira des régions supplémentaires à Abu Dhabi (EAU), en Arabie Saoudite, en France à Paris, en Israël et au Chili. « L'une des choses qui nous différencie le plus, c'est la continuité des activités et la protection contre les catastrophes. Ces régions supplémentaires permettront aux clients de conserver leurs données et de répondre aux exigences de souveraineté de leurs données là où ils se trouvent », a ajouté le DSI. Ce dernier a également précisé que l'expansion du cloud faisait partie intégrante de la stratégie de croissance à trois chiffres d'Oracle.
Dans les endroits où le fournisseur propose des régions uniques, M. Evans a expliqué qu'il y avait au moins trois domaines de défaillance à l'intérieur de chaque région pour assurer la reprise après sinistre et la continuité des activités des entreprises. Oracle décrit les domaines de défaillance comme des regroupements de matériel et d'infrastructure qui permettent de distribuer les instances cloud d'une entreprise (ou les serveurs virtuels) de telle sorte qu'ils ne se retrouvent pas sur le même matériel physique au sein d'un domaine de disponibilité unique. Les régions cloud des fournisseurs de cloud public hyperscale varient en termes de performance, de prix et de services offerts. Cependant, Jae Evans a déclaré qu'Oracle prévoyait de fournir tous ses services cloud, notamment Autonomous Database, Container Engine for Kubernetes, Oracle Cloud VMware et Oracle Fusion Cloud Applications, à l'ensemble de ses 44 régions. « Oracle a pris du retard, mais l'entreprise est en train de le rattraper. Elle suit les déplacements géographiques de ses clients pour pouvoir les aider à déplacer leurs bases de données locales vers un cloud local », a déclaré Holger Mueller, vice-président de Constellation Research.
Le cloud incontournable même chez Oracle
Les entreprises du monde entier augmentant leurs dépenses en infrastructures cloud, les fournisseurs de cloud, dont AWS, Microsoft et Google, se sont lancés dans la construction d'infrastructures cloud à l'échelle mondiale. « La plupart des entreprises ayant des activités internationales choisissent un fournisseur de services cloud en fonction de sa portée géographique et de ses services », a déclaré pour sa part Dave McCarthy, vice-président des services d'infrastructure cloud et edge chez IDC. « En ouvrant des régions cloud supplémentaires, Oracle s'engage à offrir ses services dans plus de lieux que jamais auparavant », a-t-il ajouté. « Ces régions supplémentaires peuvent également avoir un impact sur les performances, car elles permettent aux clients de déployer des applications plus près de l'endroit où se trouvent les utilisateurs, ce qui réduit la latence du réseau », a fait remarquer Dave McCarthy. En France, Oracle annoncera une nouvelle fois le 8 novembre prochain son installation sur le site MRS4 d'Interxion à Marseille en attendant son atterrissage dans la région parisienne.
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