Chargé de remplacer au pied levé Larry Ellison, resté sur l'America's cup, Thomas Kurian, vice-président senior d'Oracle (ici lors de son keynote d'hier), a eu du mal à passionner son auditoire. (crédit : D.R.)
Pré-annoncé il y a deux ans sur OpenWorld 2011, les services de base de données et Java arrivent en preview dans le cloud public d'Oracle. Trois niveaux d'utilisation sont proposés : le premier est administré par le client sur un noeud, le deuxième est géré par Oracle, le troisième dispose de la haute disponibilité et de l'option RAC.
En l'absence de Larry Ellison, « retenu » dans la baie de San Francisco par la Coupe de l'America, c'est à Thomas Kurian, vice-président senior, responsable du développement des logiciels chez Oracle, qu'a échu la responsabilité de dévoiler les annonces cloud que le CEO devait commenter. Quoique rompu aux présentations publiques, intervenant à maintes reprises depuis de nombreuses années sur les événements Oracle, Thomas Kurian est un orateur posé, qui ne manie pas les digressions humoristiques à la manière d'un Larry Ellison. L'auditoire, venu en foule comme à l'ordinaire pour pareille session, a donc manifesté sa déception en éclaircissant ses rangs au cours de la présentation. La décision du PDG d'Oracle a visiblement été diversement appréciée, certains participants à OpenWorld s'étant senti floués.
Pourtant, après la présentation faite quelques minutes plus tôt par Brad Anderson, de Microsoft, les annonces d'Oracle ne manquaient pas moins d'intérêt puisqu'il s'agissait, là aussi, de la disponibilité de deux services d'infrastructure dans le cloud public d'Oracle : la base de données et Java/WebLogic. Leur développement avait été annoncé il y a deux ans déjà par Larry Ellison sur OpenWorld 2011, sans date de disponibilité. Cette fois, le service de base de données est proposé en preview sur le cloud public d'Oracle. Il fonctionne dans un environnement d'exécution, complété de services de stockage, et propose des instances dédiées de base de données fonctionnant dans des images de machines virtuelles pré-configurées. Suivant le type de service, les clients en contrôlent l'administration ou bénéficient des back up et des correctifs appliqués par Oracle. Il est tarifé sur la base d'un abonnement mensuel et peut fonctionner sur un noeud ou sur un cluster de base de données à haute disponibilité.
Trois niveaux de services, jusqu'à la haute disponibilité
Trois niveaux de service sont en fait proposés. Le premier, Basic, propose un environnement préconfiguré et permet d'installer automatiquement la base de données d'Oracle, en version 12c ou 11g. Il est administré par le client à partir du logiciel EM Express. Avec le deuxième service, Oracle gère la base de données pour le client. Il applique les patchs trimestriels et les mises à jour, automatise le back-up et les restaurations. Le client peut disposer de ressources élastiques de traitement et de stockage selon ses besoins. Enfin, le troisième service offre la plus haute disponibilité, en recourant à Data Guard. Il bénéficie de l'option RAC d'Oracle, Real Application Clusters, et ses mises à jour se font de façon plus flexible.
« Java as a service » est également disponible en mode preview sur le cloud public d'Oracle. Il propose des clusters Weblogic sur des machines virtuelles configurées. Un service lui aussi décliné en trois niveaux : Basic (simple noeud pour la suite WebLogic, exécutant tout application Java EE, géré par le client via Enterprise Manager), géré par Oracle ou bénéficant d'une disponibilité maximum (RAC, mises à jour plus flexibles...). Enfin, Oracle déploie aussi un volet Infrastructure as a service avec un environnement d'exécution élastique, compatible avec OpenStack, dans lequel des modèles de machines virtuelles peuvent être déployés. Il propose aussi des services de stockage.
Des applications partenaires sur Cloud Marketplace
Thomas Kurian avait commencé sa présentation en énumérant les dernières applications « as a service » disponibles dans le cloud sur la gestion des ressources humaines et la gestion des relations clients. Ce préambule avait contribué à démotiver une partie de l'auditoire, qui a quitté la salle, car le vice-président senior, responsable du développement logiciel, avait tenu le matin même un keynote similaire.
Il avait à cette occasion annoncé l'ouverture de Cloud Marketplace, un site où les partenaires pourront présenter les applications qu'ils ont développées pour compléter les logiciels d'Oracle. Un service similaire à AppExchange, le site ouvert par Salesforce.com il y a une dizaine d'années.
La plate-forme Oracle Marketplace où les partenaires pourront présenter leurs applications.
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