Le récent rachat d'ATI par AMD devrait donner naissance en 2008 à l'intégration, inédite, dans une même puce du processeur central et du processeur graphique.
Les deux sociétés ont dévoilé leur vision de la future plate-forme commune inscrite dans le projet Fusion. Quatre mois après le rachat d'ATI par AMD, cette initiative vise à regrouper la CPU (processeur central) héritée du savoir-faire d'AMD et la GPU (processeur graphique) issue du métier d'ATI. « ATI et AMD sont deux entreprises technologiques aux offres parfaitement complémentaires. Il suffit de réunir leurs compétences pour obtenir dans une seule puce le meilleur des deux à un prix compétitif, avec à la clé une consommation réduite », résume Phil Hester vice-président et directeur technique d'AMD. Bob Drebin, directeur technique d'ATI, met pour sa part en lumière les performances graphiques des futures plates-formes. En effet, avec Windows Vista, les nouveaux jeux ou les vidéos, une évolution de la 3D vers la cinématique se dessine. Les scènes sont de plus en plus réalistes, se rapprochant ainsi du cinéma, tout en restant dans un monde virtuel. Côté performances graphiques (virgule flottante), la future plate-forme d'AMD atteindra vers 2010 une puissance de 1 pétaflop, soit un million de milliard d'opérations par seconde ! À titre de comparaison, la puissance d'une GPU se mesure aujourd'hui en dizaine de gigaflops (un milliard d'opérations par seconde). Le projet Fusion, qui devrait déboucher sur la sortie d'une série de processeurs en 2008. Ils équiperont aussi bien les stations de travail que les appareils de loisirs numériques : baladeur vidéo, web TV, téléphones portables, etc. L'architecture interne de ces processeurs reposera sur un bus ultrarapide de type Crossbar (technologie Torrenza), en utilisant des acquis d'AMD comme le bus HyperTransport. Cette architecture offre un accès direct à la mémoire et facilite l'intégration au sein de la puce des diverses fonctions (sécurité, virtualisation, entrées/sorties...). Enfin, Phil Hester et Bob Drebin ont insisté sur la consommation d'énergie, qui pose de sérieux problèmes dans certaines entreprises massivement équipées en serveurs, comme les moteurs de recherche Google et Ask.com. Elle peut en effet atteindre plusieurs gigawatts. Pour réduire la facture d'électricité, AMD et ATI s'attacheront donc à réduire la consommation des puces grâce à des technologies de gravure plus fines.
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