Le Syntec Informatique publie son traditionnel bilan semestriel, traditionnel mais encore plus attendu qu'à l'habitude, après une année noire en 2009 et des annonces de résultats financiers largement négatifs dans les SSII. Le Syndicat professionnel (*) conjugue le mot « prudence » sur tous les tons et adresse une pique au gouvernement.
En plus des chiffres, le Syntec Informatique sait manier les mots. Il se refuse à parler de « reprise » pour 2010, lui préférant les expressions « sortie de crise » ou « croissance molle ». Au total, l'année 2010 se profile avec 1% de croissance pour l'ensemble de la profession, +2% pour les éditeurs (-2,5% en 2009), +1% pour le conseil en technologies (-7% en 2009), +0,5% pour le conseil et les services informatiques, les SSII principalement, (-4% en 2009). La reprise, la vraie, ne s'annonce qu'en 2011 ou 2012.
La France est dans la moyenne européenne, le Royaume-Uni annonce également +1%, l'Allemagne se pousse du col avec +1,5%, l'Espagne baisse la tête à -2%, suivie de l'Italie avec -2,5%. Cette comparaison européenne permet d'atténuer la faiblesse prévue en terme de croissance pour 2010 en France. Le Syndicat remarque également la « bonne résistance » de ses adhérents en 2009, qui ont maintenu des marges certes négatives (-2 à -2,5 %), mais meilleures que les chiffres d'affaires (en baisse en moyenne de 4%).
Dans le détail, les éditeurs (+2% prévus en 2010) ont entamé leur redémarrage avant les autres adhérents du Syntec Informatique (SSII et conseil en technologie). Toutefois, la croissance n'est pas la même pour tout le monde. Les logiciels applicatifs feraient 1% de croissance en 2010 (-4% en 2009), alors que les logiciels d'infrastructures sont placés sous une meilleure étoile : +3% (-1,5% en 2009). Troisième partie, mais plus petite en taille, les logiciels embarqués seraient également a +3% (+2% en 2009).
Les ventes de licence progressent plus en volume qu'en valeur
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