Pascal Chavernac, le président de Résadia, veut donner une valeur plus forte au groupement de revendeurs.
Le groupement veut renforcer son image de groupe de services informatiques intégré en centralisant la gestion de la collaboration entre ses membres et en se faisant certifier en son nom par les fournisseurs.
Comme nombre de groupements de professionnels de l'IT et/ou des Télecoms, Résadia est fondé sur la mutualisation des moyens et des compétences entre les sociétés qui le composent. Jusqu'ici, ce principe est mis en oeuvre au sein de l'organisation par l'indentification d'un savoir-faire chez un de ses 34 actionnaires membres puis par sa diffusion auprès des autres. Mais désormais, la structure qui anime le groupement veut oeuvrer davantage par elle-même à la mise à disposition de ressources et de services pour les entreprises qui composent Résadia. Tel est, en substance, le message délivré par la direction de Résadia lors de la grande réunion annuelle qu'elle organisait les 27 et 28 juin derniers à la Grande-Motte.
La stratégie présentée vise notamment à faire entrer Résadia, en son nom, dans les programmes de certification des fabricants et éditeurs du monde de l'IT et des télécoms. L'organisation n'a encore jamais bénéficié de ce type de reconnaissance. Seuls certains de ses membres jouissent aujourd'hui à titre individuel d'un statut officiel auprès de fournisseurs. « Résadia est une entreprise à part entière avec un statut de SA dont le capital est partagé à parts égales entre ses actionnaires. Nous irons puiser chez les uns et les autres les ressources humaines nécessaires à l'obtention d'une certification chez un fabricant ou un éditeur », explique Pascal Chavernac, le président de Résadia. Toutefois, cela ne suffira pas puisque l'entrée dans un programme partenaires nécessite également de remplir d'autres critères comme celui d'un niveau de chiffre d'affaires minimum à réaliser avec un fournisseur.
Cette dernière problématique, le groupement l'a également prise en compte. Pour la résoudre, il prévoit de se doter d'une politique de massification de ses achats qui lui permettra de montrer aux fournisseurs sa capacité à générer des commandes. Pour ce faire, la structure d'animation du réseau souhaite centraliser la gestion des collaborations menées entre ses membres. « Aujourd'hui, lorsque deux d'entre eux s'unissent pour mener à bien un projet client, ils passent une convention, le plus souvent informelle, indique Pascal Chavernac. Nous souhaitons que ces accords soient désormais formalisés et gérés par la tête du réseau qui pourra ainsi connaître les volumes d'achats générés par ces associations. »
Renforcer la structure dédiée aux appels d'offres
Dans le cadre de la nouvelle stratégie qu'il veut impulser, Résadia veut aussi se positionner d'avantage en concurrent des grands groupes nationaux d'intégration et de services en musclant sa cellule appels d'offres. « Jusqu'ici, nous sommes obligés de sélectionner les marché auxquels nous répondons faute des moyens nécessaires pour en traiter un grand nombre. Nous allons embaucher pour être capables de nous positionner sur davantage de projets.», indique Pascal Chavernac. Celui-ci est d'autant plus confiant dans la capacité de Résadia à monter en puissance sur ce type de procédure que le groupement a déjà commencé à le faire en remportant des appels d'offres nationaux émis par l'UGAP (2012) et Le Cèdre (2013).
Le dernier point qui a été évoqué devant les membres de Résadia en termes d'orientation stratégique a porté sur la création de services cloud par le groupement lui-même. Dans la même logique que sur les points abordés précédemment, Résadia a compté jusqu'ici sur ceux de ses membres qui avaient développé des services dans le nuage pour les mettre à la disposition des autres en marque blanche. Une première expérience mettant la structure d'animation du groupement au centre de ce type d'initiative a vu le jour avec le lancement de ResaTaaS, un service de téléphonie hébergé mis sur le marché à la fin 2013.
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