Sur OpenWorld 2015, Thomas Kurian, président d'Oracle, a annoncé de nombreux services d'infrastructure et de plateforme dans le cloud, certains disponibles dès maintenant, d'autres arrivant dans les prochaines semaines. (crédit : D.R.)
Avec des ressources de compute évolutives sur des espaces dédiés en passant par de l'archivage à 12$ par téraoctet/an, le support de Docker et la gestion des identités, le cloud public d'Oracle étend son offre de services sur l'IaaS. Du côté du PaaS, la gestion des bases de données s'est renforcée et les outils de développement ont nettement étendu leurs possibilités avec la prise en compte de JavaScript, Node.js et Python et la gestion d'API.
En direct de San Francisco - Oracle a ajouté au cours des derniers mois une série de services IaaS et PaaS à son cloud public, et vient d'en annoncer d'autres à l'occasion d'OpenWorld 2015 (du 25 au 29 octobre à San Francisco). Thomas Kurian, président d'Oracle et responsable du développement des produits, les a passé en revue ce mardi, certains services étant d'ores et déjà ouverts et présentés sur Cloud.oracle.com, tandis que d'autres arriveront dans les prochaines semaines. Pour la partie Infrastructures, les nouveautés couvrent le stockage, avec des services d'archivage complétant le stockage objet déjà disponible depuis un an, et le compute, avec le renforcement des capacités évolutives (elastic compute) sous Linux et Windows, ainsi que le support de Docker. « Nous avons ajouté quatre possibilités sur le stockage, la première permettant d'archiver 1 To de données pour 12 $ par an », a indiqué Thomas Kurian. Une entreprise peut aussi effectuer le backup complet d'une base vers le cloud avec ses outils habituels. Sur le stockage objet, l'ajout d'une passerelle cloud NAS permet aux applications on-premise de voir les objets sur le cloud comme des fichiers NFS standards (NFS v4). Enfin, un service de transfert de fichiers volumineux est également proposé : « On vous envoie un serveur, vous y sauvegardez vos fichiers et nous le renvoyez afin que nous les mettions sur le cloud pour vous », a décrit le président d'Oracle.
Des services de compute évolutifs sur des espaces dédiés
Sur l'exploitation de machines virtuelles (basées sur des processeurs Intel Xeon), le cloud d'Oracle propose désormais deux modes pour bénéficier de ressources évolutives. A côté des déploiements s'effectuant dans des espaces partagés, les entreprises souhaitant être isolées des autres clients peuvent acheter des ressources de traitement dédiées avec des racks de serveurs évolutifs mono-tenants. En complément, les systèmes intégrés Exadata, optimisés pour l'exploitation des bases de données Oracle, et l'appliance Big Data sont désormais disponibles sous la forme d'un service facturé sur la base d'un abonnement. Au cours d'une démonstration, Thomas Kurian a montré comment les provisionner et mettre en route une base de données. « On dispose aussi du support de Docker avec un service permettant de créer des images on-premise et de les publier sur un registre Docker en utilisant celui d'Oracle ou votre registre Docker habituel », a indiqué le responsable du développement. « Vous pouvez alors lancer des containers dans votre environnement de compute en utilisant Mesos ou Kubernetes et vous bénéficiez de la portabilité des workloads entre vos environnements sur site et notre cloud ou bien vers et depuis d'autres clouds ». Sur les services réseaux reliant le SI de l'entreprise au cloud public d'Oracle, il est maintenant possible de passer par Equinix Exchange ou bien de s'y raccorder directement à travers un réseau MPLS.
Des outils de développement mobiles pour différents profils
Du côté du PaaS, huit services ont été ajoutés cette année. Sur la partie gestion de données, les clients peuvent installer la base d'Oracle, à la fois sur l'espace de compute et sur le service Exadata, en bénéficiant maintenant des fonctionnalités Real Application Cluster (RAC), Data Guard et du in-memory. Un service de base NoSQL est également apporté. L'ensemble peut être géré à partir d'une instance du logiciel d'administration Enterprise Manager installé dans le cloud ou bien sur site. « Les clients qui utilisent déjà Enterprise Manager en interne peuvent s'en servir pour gérer leurs bases dans le cloud », a confirmé Thomas Kurian. Oracle fournit également un service de gestion des identités et des privilèges pour accéder aux trois couches de son cloud public (IaaS, PaaS et SaaS) et que l'on peut intégrer avec les systèmes sur site.
Concernant le développement d'applications, Oracle s'adresse de façon distincte à différentes catégories d'utilisateurs. Pour les développeurs professionnels qui veulent migrer des charges de travail sur le cloud, il apporte plusieurs types services (DataPump, RMAN Backup, le clonage via Enterprise Manager...) dont GoldenGate Réplication qui permet de répliquer les transactions vers le cloud sans avoir à fermer la base de données sur site pour créer une instance cloud. GoldenGate gère les mouvements à faible latence de gros volumes de données dans les services cloud de datawarehouse et les data lake. Il simplifie l'intégration entre les bases sur site et les DBaaS, les services Hadoop, Spark et NoSQL.
Le nombre de langages pouvant être utilisés s'est par ailleurs étendu. L'an dernier, Oracle proposait Java EE. Désormais, on peut recourir à Java SE, JavaScript, Node.js, Ruby, Python et PHP. « Et nous nous adressons à deux autres communautés amenées à développer des applications, en particulier destinées à fonctionner nativement sur des mobiles ». Il est possible d'exposer des API Rest en les publiant sur un catalogue puis de les consommer à partir d'un service cloud sur différents terminaux (smartphones et tablettes) sous iOS, Android ou Windows. Enfin, pour les utilisateurs métiers, qui ne sont pas des développeurs chevronnés mais ont tout de même besoin de créer des applications, Oracle propose un service d'assemblage par drag&drop en utilisant JavaScript.
30 millions d'utilisateurs actifs par jour en septembre
Le PaaS héberge aussi les services d'intégration et d'analyse de données avec trois services s'adressant à des profils d'utilisateurs radicalement distincts : les data scientists, avec trois services pour l'exploitation des big data via Hadoop (annoncé l'an dernier), les analystes métiers, avec des services d'etl et des fonctions de BI, et jusqu'aux utilisateurs non spécialistes qui peuvent accéder à des outils de visualisation en self-service avec « une carte de crédit, un navigateur web et un tableur Excel », a résumé Thomas Kurian. Dans son keynote d'ouverture, le co-fondateur et CTO d'Oracle Larry Ellison avait fait une démonstration de la toute nouvelle solution de visualisation de données.
Lors d'une session de questions/réponses, Thomas Kurian a rappelé qu'Oracle opérait 19 datacenters à travers le monde dont 6 en Amérique du Nord, 3 au Royaume-Uni, quatre en Europe continentale (dont deux en Allemagne), les autres étant situés à Sydney, Singapour et au Japon. « Nous gérons un millier de pétaoctets de stockage », a-t-il précisé pour permettre d'évaluer les volumes pris en charge. « Sur le mois de septembre, il y a eu dans notre cloud 34 milliards de transactions par jour, plus de 35 000 tenants et plus de 30 millions d'utilisateurs actifs par jour ».
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