Lancé en début d'année, le statut d'auto-entrepreneurs rencontre un succès indéniable, Hervé Novelli, le secrétaire d'Etat aux PME, prévoyant 300 000 adhérents et un milliard d'euros de chiffre d'affaires d'ici fin décembre. Un développement rapide, due à la simplicité du statut, mais qui devrait laisser place à une deuxième étape faite d'accompagnement, c'est l'enseignement d'un sondage mené par Ciel.
L'éditeur Ciel a lancé au mois de mars dernier un logiciel de gestion pour les auto-entrepreneurs en téléchargement gratuit. 80 000 auto-entrepreneurs, sur les 200 000 enregistrés fin août l'ont téléchargé. Une base significative pour une étude. L'éditeur a donc interrogé 817 de ces auto-entrepreneurs. Conclusion ? L'adhésion au nouveau statut est forte, les auto-entrepreneurs se sont lancés vite, mais sans étude préalable et sans conseil, avouant même de fortes lacunes commerciales. « Après l'engouement des premiers mois, il faut donc les inciter rapidement à passer à une deuxième étape, faite d'accompagnement, » nous explique Florence Méro, directrice générale de Ciel. Leur profil est celui de gens expérimentés. La moitié d'entre eux ont entre 30 et 50 ans. 60% ont plus de dix ans de vie professionnelle. 32% plus de vingt ans. 38% sont salariés au moment de devenir auto-entrepreneurs. On rencontre presque à parts égales : 35% de chômeurs. 8% sont même retraités. Ils créent essentiellement des activités de services : profession libérale dans 20% des cas, autres services pour 18%, 16% sont dans le commerce, 15% optent pour le bâtiment. Les services à la personne, si médiatisés, ne rencontrent que 7% d'adeptes. L'informatique est à 2%, la création de site internet à 1%. Voilà pour le profil. 62% n'ont mené aucune étude préalable
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