Léger coup de frein pour le dragon Xiaomi

Avec ses smartphones réputés pour être de bonne facture et abordables, la société Xiaomi a été valorisé plus de 45 Md$. (Crédit : D.R)

Avec ses smartphones réputés pour être de bonne facture et abordables, la société Xiaomi a été valorisé plus de 45 Md$. (Crédit : D.R)

Au premier semestre 2015, le fabricant chinois de smartphones a vendu 34,7 millions d'appareils. Alors qu'il en avait écoulé 35 millions l'an passé à la même période.

L'objectif de Xiaomi était de vendre 80 millions de smartphones cette année mais son ambition semble compromise au vu des derniers résultats. Le dragon chinois annonce avoir écoulé 34,7 millions de smartphones durant les six premiers mois de 2015. Bien que ce chiffre corresponde à une progression de 33 % sur l'année, Xiaomi a encore du pain sur la planche pour atteindre ses objectifs.

Le fabricant chinois de smartphone, a effectué, depuis son lancement il y a quatre ans, une percée fulgurante, pour devenir l'une des plus grosses marques de l'empire du milieu. Il était leader du marché chinois avant de se faire doubler, ce premier semestre, par son concurrent américain Apple, selon le cabinet d'études IDC.

La force de l'offre Xiaomi repose sur son bon rapport qualité-prix. Mais ça ne semble pas être suffisant pour générer encore plus de ventes en Chine, la demande faiblissant face à une offre de plus en plus féroce. De nombreux rivaux, comme Huawei et ZTE, ont choisi le même positionnement que Xiaomi, explique Melissa Chau, une analyste d'IDC. Ils se renouvellent et adoptent la stratégie de Xiaomi qui cherche à développer sa marque sur Internet et à utiliser, essentiellement, le réseau e-commerce pour vendre. « Il est de plus en plus dur de se différencier », ajoute Melissa Chau.

Une internationalisation qui commence par le Brésil

Pour améliorer leurs ventes, les fabricants chinois se concentrent sur leur expansion internationale, à l'exemple de Xiaomi. Le fabricant a, d'ailleurs, annoncé son arrivée sur le marché brésilien et continue de s'étendre à travers l'Asie, tout particulièrement sur l'immense marché indien.

« La clé pour Xiaomi est bien le marché international », confirme Jason Low, analyste pour l'institut de recherche Canalys. Cependant, la mise en place d'une présence au delà des terres chinoises va prendre du temps à Xiaomi. Le temps de trouver des distributeurs et de créer un dialogue avec les opérateurs locaux. Les réglementations de chaque pays pourraient également être un frein. A cela s'y ajoute la réputation des marques déjà bien ancrées. Au brésil, par exemple, Xiaomi a du faire face à Samsung, Motorola et LG qui sont les trois leaders à se disputer le marché.

Xiaomi entretient l'espoir d'investir le marché américain. Mais la société devra d'abord faire un grand ménage dans son portefeuille de brevets, si elle ne souhaite pas se confronter à des litiges de propriétés intellectuelles, selon l'analyste d'IDC Melissa Chau. « Mais je pense qu'ils peuvent continuer de croître en se concentrant sur les marchés émergements » ajoute-t-elle.  

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