Laurent Gérin, Vice-président de CGI pour le Sud-Ouest, vient d'être élu délégué régional du Syntec Numérique. Il prend la succession de Luc Marta de Andrade qui a rempli un mandat de trois ans.
Petite revue des objectifs qu'il s'est fixé avec le bureau du syndicat patronal. À souligner : le changement de ton, plus dans les rondeurs que son prédécesseur, concernant la crise dans l'ingénierie causée par la fin des grands cycles de R&D d'Airbus. L'avionneur n'ayant pas, pour l'heure, annoncé de nouveaux grands programmes de développement ...
Quels seront vos principaux chantiers durant votre mandat ?
Laurent Gérin : Nous avons en effet réuni le bureau régional, qui compte une vingtaine de représentants du secteur numérique, afin de tracer les axes de notre feuille de route. En premier lieu, nous allons rencontrer les acteurs qui comptent au plan local. Nous proposerons de faire venir, dans les locaux de nos membres, les décideurs du monde économique, universitaire, politique... C'est une démarche qui avait déjà été engagée mais surtout auprès de responsables d'associations professionnelles.
Ensuite, j'entends poursuivre un travail de rapprochement avec nos principaux donneurs d'ordres afin de mieux comprendre leurs attentes et leurs besoins à moyen et long terme.
Quel est votre positionnement face à la crise dans l'ingénierie qu'avait annoncé votre prédécesseur ?
En fait, les baisses envisagées [3 000 suppressions de postes entre 2013 et 2015, cf notre article, NDLR] s'avèrent pour l'instant moindres que prévu. Pour répondre à ce problème, nous souhaitons travailler avec les pouvoirs publics pour mettre en avant une offre régionale de « Near Shore » dans l'ingénierie. Nous avons de nombreuses compétences en la matière, des ingénieurs en conception, calcul et simulation numérique, dans les systèmes embarqués... L'idée est de bien expliquer et valoriser à l'échelle nationale et internationale les qualités de cette force constituée et de l'adresser à tous les secteurs du manufacturing, de l'automobile aux chantiers navals... Nous souhaitons que l'ensemble des acteurs publics (CCIR, Mairie de Toulouse, ...) et professionnels (Invest in Toulouse, Digital Place, Aerospace Valley...) parlent de cette opportunité d'un langage commun.
Quelles autres démarches entendez-vous mener en matière d'emploi ?
Nous voulons améliorer la diversité dans le recrutement, notamment, l'emploi de personnes handicapées. Alors que la loi impose à nos entreprises l'atteinte d'un ratio de 6% des effectifs, la réalité avoisine plutôt 1 à 2%... Or, nous estimons que l'une des causes vient d'un manque du côté de la formation, qu'il s'agit de pallier. Nous souhaitons créer, avec des partenaires universitaires, une filière adaptée
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