Le combat de la FEB contre le processus de massification des achats publics prend une tournure juridique : le syndicat professionnel a engagé une procédure en référé devant le Tribunal Administratif, dont le résultat sera rendu public lundi prochain, 21 juin. Par ailleurs, la FEB prévoit d'investir dans des actions de communication vers la presse nationale. Explications.
La Fédération des Entreprises Bureautiques (FEB) vient de franchir une nouvelle étape dans son combat contre la massification des achats publics en lançant une procédure devant le Tribunal Administratif. Cette « procédure en référé précontractuelle » sera examinée le jeudi 17 juin et les résultats seront communiqués à la FEB le 21.
« C'était pour nous le seul moyen de bloquer la mise en place de ce nouveau processus d'achat, qui pourrait détruire plusieurs dizaines de milliers d'emplois dans les PME de la distribution bureautique », explique André Vidal, Président de la FEB. La procédure en question concerne les systèmes d'impression. Deux autres marchés couverts par la FEB pourraient ensuite être concernés : la papeterie et le mobilier de bureau. Et l'informatique ? « Elle n'est pas concernée de la même manière, dans la mesure où les marchés sont renouvelés tous les six mois, alors que l'on peut être écartés pour une durée de quatre ans dans les autres cas », précise André Vidal.
Le soutien des élus
Si le syndicat professionnel s'est lancé dans une procédure juridique, c'est notamment parce qu'il a reçu le soutien de députés, de sénateurs et d'élus des collectivités. 143 questions écrites ont ainsi été posées au gouvernement sur ce sujet. La FEB sait qu'il lui faut maintenant mettre davantage de pression sur les pouvoirs publics si elle veut obtenir des modifications de la massification des achats publics. Mercredi prochain, le 23 juin, elle officialisera le choix d'une agence de relations presse et décidera de la hauteur de ses investissements publicitaires dans la presse nationale. « Nos actions de lobbying auprès des élus ont été efficaces, il faut désormais que l'opinion publique soit plus largement informée des risques que cette supposée mesure d'économie fait peser sur l'emploi. Quelle peut-être l'économie pour la collectivité nationale quand on sait qu'elle doit consacrer 40 000 euros pour permettre à un chômeur de retrouver un emploi ? », conclut André Vidal.
Note de la rédaction : Vous êtes-vous aussi concerné par la massification des achats publics voulue par l'état ? Réagissez sur le forum de Distributique.com.
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