Du modèle Capex au modèle Opex Pour toutes ces raisons, la crise et les efforts de réduction des coûts informatiques ont engendré une nouvelle perception de la dépense informatique. Celle-ci devrait passer d'un modèle Capex, où la dépense est tournée vers l'investissement, à un modèle Opex, où elle se porte vers les opérations et les coûts de fonctionnement. « La valeur de l'informatique résidera moins dans sa propriété que dans son fonctionnement » souligne Karim Bahloul. Un nouveau pilotage des actifs devrait ainsi voir le jour dans les entreprises. C'est l'analyse d'IDC et d'Econocom. Des outils et des leviers existent déjà pour un meilleur pilotage des actifs (matériels, logiciels et services) des entreprises. Des outils de « réconciliation de données » par exemple. Il s'agit de rapprocher l'état comptable du parc informatique de son état réel. « Un écart minimum de 20% existe entre ce que les DAF estiment être leur parc informatique et ce qu'il est en réalité », note Bruno Lemaistre, directeur général d'Econocom. Cette meilleure connaissance des parcs sera peut être l'un des bienfaits de la crise. Des outils d'évaluation du TCO (coût total de possession) trouveront leur pertinence. De même, les contrats de niveaux de services entre DSI et directions opérationnelles (59% des entreprises en sont dépourvues), la refacturation des coûts informatiques aux maîtres d'ouvrage (ignorée à 49%), ou la gestion de la fin de vie des équipements devraient émerger. Econocom met aussi en valeur l'intérêt du leasing. L'autofinancement reste à 87% le principal mode de financement de l'informatique, l'emprunt ne recueille que 8%, entre les deux le leasing occupe une place encore faible. Mais ce leasing devrait selon 16% des sondés se renforcer. Econocom propose par exemple une formule de financement, le TRO (technology refresh option) sans date d'échéance. Le client pouvant sortir quand il le souhaite de son contrat. (*) Livre Blanc d'IDC « Du financement de l'informatique au pilotage financier des actifs IT », réalisé à l'initiative d'Econocom. Issu d'une enquête menée en juin par IDC auprès de 82 grands comptes (plus de 1000 personnes), complétée par 6 entretiens en face à face.
La crise pousse les entreprises vers des solutions de gestion d'actifs
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