La concurrence s'intensifie sur le marché des services d'infrastructures cloud

Toujours numéro un du cloud public, AWS voit néanmoins la distance qui le sépare de Microsoft Azure se réduire. Illustration : Canalys.

Toujours numéro un du cloud public, AWS voit néanmoins la distance qui le sépare de Microsoft Azure se réduire. Illustration : Canalys.

Les revenus d'AWS, de Microsoft Azure et de Google Cloud ont respectivement progressé de 41%, 75% et 83% au premier trimestre 2019. Cette année, leur concurrence va s'exacerber pour répondre à la volonté des clients d'exploiter des infrastructures IT hybrides.

L'année 2019 commence fort pour les opérateurs de services d'infrastructure cloud. Après avoir vu leur chiffre d'affaires global progresser de 45% à 80 Md$ en 2018, ils ont dégagé des revenus en hausse de 42% au premier trimestre 2019, selon Canalys. Avec ses 7,6 Md$ de facturations trimestrielles, traduisant une croissance de 41% par rapport au premier trimestre 2018, AWS reste de loin le numéro un du secteur. Néanmoins, ses principaux concurrents se montrent particulièrement dynamiques, à l'image de son poursuivant Microsoft. Le montant des souscriptions engrangées par ce dernier a atteint 3,4 Md$ entre janvier et mars derniers, soit une croissance de 75%. Google a fait encore mieux avec des revenus en hausse de 83% à 2,3 Md$.

Il ne fait aucun doute que ce classement ne changera pas avant longtemps, en tous cas pas cette année. Ce qui se profile en revanche en 2019 est une intensification de la bataille entre les acteurs du secteur pour maintenir leur taux de croissance. La bataille en question va notamment se jouer autour de la volonté des entreprises de disposer de services cloud pouvant facilement s'intégrer à leurs installations on-premise, autrement dit l'hybrid IT. « Les entreprises sont plus sélectives quant aux charges de travail qu'elles veulent placer dans le cloud et celles qu'elles veulent traiter dans leurs propres data centers. En conséquence, les opérateurs de services cloud doivent développer de nouvelles offres en rapport avec ce besoin », indique Nastair Edward, analyste en chez chez Canalys.

De nouvelles offres et des partenariats pour se démarquer

AWS devrait commencer à mettre sur le marché sa première appliance d'ici la fin de l'année. L'opérateur ferait ainsi une entrée physique dans les data centers de clients avec pour première intention de réduire les temps de latence. Par ailleurs, son partenariat avec VMware est un autre pas fait pour satisfaire les besoins des entreprises en matière d'IT hybride. Quant à Google, il a tout récemment lancé Anthos, une plateforme de gestion des applications qui supporte aussi les services cloud d'AWS et de Microsoft Azure. Et pour encore mieux gagner des parts de marché, l'opérateur nouent également des partenariats avec des fabricant de serveurs. S'agissant d'Alibaba, le chinois mise sur la disponibilité de l'offre Software Defined Data Center de VMware dans son portefeuille de services et noue également des partenariats avec des constructeurs.

La pression sur Microsoft

Toutes ces initiatives sont de nature à mettre la pression sur Microsoft qui a pris un temps d'avance sur l'IT hybride avec Azure Stack. Cette offre a été étendue via des partenariats avec plusieurs fabricants de matériels pour proposer Azure Stack HCI aux entreprises désireuses d'exécuter des applications virtualisées sur une infrastructure hyper-convergée. Plus récemment, la firme de Redmond a annoncé le support de VMware pour Azure.

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