Le service de comparateur de prix Shopping de Google est dans le collimateur de la Commission européenne. (crédit : D.R.)
Pressenties fin juin, deux nouvelles procédures émanant de la Commission européenne ont été émises le 14 juillet à l'encontre de Google et ses services de comparaison de produits Shopping et de monétisation d'annonces AdSense. Les réponses du géant de la recherche à ces dernières accusations sont attendues dans moins de 10 semaines.
Et 1, et 2 et 3 accusations. Juste après avoir accordé un délai supplémentaire à Google pour répondre à sa communication des griefs portant sur un possible abus de position dominante concernant Android, la Commission européenne vient de lui renvoyer encore deux torpilles. La Commissaire européenne à la concurrence, Margarethe Vestager, vient en effet de nouveau de viser la firme de Mountain View en lui sommant de répondre à deux autres communications de griefs relatifs cette fois à ses services de comparaison de produits, Shopping, ainsi qu'à celui de monétisation d'annonces, AdSense. « Google est venu avec beaucoup de produits innovants qui ont rendu nos vies différentes », a expliqué Margarethe Vestager dans un communiqué publié jeudi 14 juillet. « Cela ne lui donne pas le droit de refuser à d'autres entreprises la chance de concurrencer et d'innover. »
Ce n'est pas la première fois que les services publicitaires de Google sont dans le viseur de la Commission européenne. En avril 2015, l'institution avait en effet adressé une première communication de griefs à la société qui lui avait alors répondu en août. Pour autant, la procédure qui vient d'être lancée à l'encontre du géant de la recherche pourrait bien cette fois caractériser le soupçon d'abus de position dominante tant en ce qui concerne son comparateur de prix Shopping que son service de monétisation d'annonces AdSense.
Une bataille juridique rude pour Google
« Cette communication des griefs complémentaire fait état d'un nombre de preuves supplémentaires renforçant la conclusion préliminaire que Google a abusé de sa position dominante en favorisant systématiquement son propre service de comparaison de prix dans ses résultats de recherche globaux », peut-on lire dans un communiqué. « La Commission considère à ce stade que Google est dominant sur le marché publicitaire par intermédiation dans la zone économique européenne, avec une part de marché de près de 80% au cours des dix dernières années. »
Plus que jamais, Google devra jouer serrer pour répondre à ces nouvelles accusations, confirmant les rumeurs de fin juin, qui s'ajoutent à celle déjà en cours au sujet d'Android. Concernant Google Shopping, un délai de 8 semaines pour répondre est accordé, contre 10 semaines en ce qui concerne Google AdSense.
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