Bruno Le Maire a confirmé la volonté de l'Etat d'acquérir les activités sensibles d'Atos pour un montant de 700 M€ (Crédit Photo: Sebastiaan Ter Burg/Wikipedia)
L'Etat sort du bois dans le dossier Atos en proposant de racheter certaines activités dites stratégiques pour un montant de 700 M€. L'offre se situe dans le bas de la fourchette de l'estimation présentée en avril dernier.
Après la désignation du consortium mené par OnePoint présidé par David Layani, Butler Industries et Econocom comme repreneur d'Atos, c'est au tour de l'Etat de dévoiler son offre pour la reprise des actifs stratégiques. Pour mémoire en avril dernier, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait envoyé une lettre non engageante via l'agence de participation de l'Etat pour reprendre plusieurs activités sensibles. Dans cette lettre, le montant estimé de l'opération était compris entre 700 millions et 1 Md€ avec 4 000 salariés majoritairement basés en France.
Aujourd'hui, l'Etat précise que ce montant sera de 700 M€ soit le bas de la fourchette de l'estimation. Dans un communiqué, AtoS indique que la conseil d'administration du groupe et la conciliatrice Hélène Bourbouloux vont discuter de cette proposition avec l'Etat, « étant précisé qu'aucune certitude ne peut être apportée quant à l'issue des négociations et à la conclusion d'un accord définitif entre les parties ». Par ailleurs Bruno Le Maire, a indiqué à nos confrères de France Info que cette offre pourrait se faire avec d'autres entreprises qui pourraient devenir des partenaires ». De son côté, La Lettre souligne que Dassault et Thales pourraient ce week-end ses positionner sur les activités militaires d'Atos.
La branche Worldgrid rachetée par Alten
Pour mémoire, les activités concernées sont « « 100% des activités d'Advanced Computing, de Mission-Critical Systems (MCS) et de Cybersecurity Products de la division BDS (Big Data & Cybersécurité) », soulignait Atos en avril. Ce package comprend les supercalculateurs (issus du rachat de Bull) au sein de l'acquisition Advanced Computing sont nécessaires pour la simulation d'essais nucléaires. La branche MCS intègre les communications pour les avions Rafale, le programme Scorpion, mais aussi la société Avantix (anciennement connue sous le nom Amesys et spécialisée dans les écoutes). Enfin, la branche de produits en cybersécurité intègre plusieurs solutions de chiffrement, de gestion des identités, de sécurité post-quantique,...
A noter que l'activité Worldgrid, spécialiste des systèmes de gestion critique dont le contrôle-commande des centrales nucléaires françaises ne fait plus partie du paquet préempté par l'Etat. En effet, Atos a annoncé des négociations exclusives avec Alten pour le rachat de Worldgrid qui comprend près de 1 100 employés et a généré en 2023 un chiffre d'affaires d'environ 170 millions d'euros.
Suivez-nous