Bernard Barbier, ancien directeur technique de la DGSE, rejoint Sogeti comme conseiller spécial sur la cybersécurité et la cyberdéfense. Crédit Photo: D.R
La SSII, qui dispose d'une forte compétence en matière de sécurité informatique, renforce son expertise en recrutant l'ancien directeur technique de la DGSE. Bernard Barbier devient conseiller spécial auprès du PDG de Sogeti sur les sujets de cyberdéfense et de cybersécurité.
Dans le domaine de la cybersécurité, il existe deux stratégies pour améliorer son offre : racheter une société ou recruter des talents. Sogeti a choisi la seconde voie en annonçant le recrutement de l'ancien directeur technique de la DGSE (Direction générale des services extérieurs), Bernard Barbier. Celui-ci devient conseiller spécial sur les sujets de cybersécurité et de cyberdéfense auprès du PDG Luc-François Salvador. Pour accepter ce poste, il a demandé l'aval de la commission de déontologie au sein du ministère de la fonction publique qui a statué favorablement.
Bernard Barbier est âgé de 60 ans. Il est diplômé de l'école Centrale à Paris et a débuté sa carrière au CEA (Commissariat à l'Energie Atomique). Il intègre une première fois la DGSE entre 1989 et 1996 comme directeur du service de cryptographie, puis en tant que directeur de la recherche technologique. Il repart ensuite au CEA Grenoble pour devenir chef du département système du Laboratoire d'électronique et de technologie de l'information (LETI) de 1996 à 2000. Il évolue ensuite au sein du CEA et du LETI jusqu'en 2006, date à laquelle il prend en charge la direction technique de la DGSE où il était encore en poste il y a une semaine.
Selon le communiqué de la SSII, « le cyber, nouvel espace géostratégique, compte parmi les axes stratégiques de développement de Sogeti. Renforcer le positionnement international du groupe lui permettra de répondre aux évolutions des enjeux clients face à la complexité des technologies et aux contraintes règlementaires ». Dans un portrait réalisé par le Monde, le quotidien explique que Bernard Barbier avait « la main sur les moyens de surveillance des réseaux de télécommunication et de data mining (analyse de données) les plus puissants d'Europe après ceux des Britanniques, même s'ils restent loin derrière les outils américains ». Une recrue de premier ordre pour Sogeti.
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