Julie Huguet prend la direction de la Mission French Tech dans un contexte compliqué pour les start-ups françaises du numérique. (crédit : French Tech)
Anciennement aux manettes de la French Tech Alpes et fondatrice d'une plateforme de mise en relation entre freelances et entreprises, Julie Huguet succède à Clara Chappaz en tant directrice de la Mission French Tech. Une belle promotion qui pourrait bien se transformer en cadeau empoisonné au regard des difficultés que traverse actuellement ce secteur.
La direction de la Mission French Tech n'est plus vacante. Une dizaine de jours après le départ de Clara Chappaz pour le poste de Secrétaire d'État chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique, c'est Julie Huguet qui a été nommée pour lui succéder à la tête de l'écosystème des start-ups hexagonales. Précédemment, elle a occupé la direction de French Tech Alpes et connait bien le monde de l'entreprenariat en ayant fondé (puis revendu en 2021) la plateforme de mise en relation de freelance avec des entreprises, Coworkees.
"Si j'ai souhaité poursuivre mon engagement au niveau national, en dirigeant La French Tech, c'est parce que je suis moi-même convaincue et passionnée par la force de notre écosystème", a expliqué Julie Huguet intronisée à ce nouveau poste (qui prendra effet dans quelques semaines) lors d'une soirée organisée au ministère de l'Economie lundi 30 septembre en présence de plusieurs centaines de personnalités du petit monde des start-ups françaises.
Un contexte compliqué pour les start-ups françaises
"L'événement La Rentrée de la French Tech à Bercy marque pour moi le début d'une nouvelle étape, et je suis impatiente de collaborer avec les équipes de La French Tech et l'ensemble des Capitales et Communautés pour continuer de favoriser l'innovation et la croissance de nos entreprises technologiques", poursuit Julie Huguet. L'innovation peut être, mais la croissance est en berne. Le secteur traverse en effet une mauvaise passe depuis de longs mois avec un record de faillites et des fonds levés en recul de plus de 38 % en 2023 par rapport à 2022 à 8,3 Md€ selon une étude de EY. Reste maintenant à savoir si la dirigeante aura le tempérament nécessaire pour déplacer des montagnes.
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