Aux dires-mêmes de David Amorin, le dirigeant et fondateur de Jotelu, ce qui différencie vraiment l'offre de la société est l'ensemble des fonctionnalités proposées pour accompagner les revendeurs dans création leurs offres et dans le cycle de gestion des ventes et des services. (Crédit photo : Jotelulu)
L'espagnol Jotelulu propose aux revendeurs IT français un ensemble de ressources IaaS et d'outils de gestion leur permettant de se lancer dans la commercialisation d'offres hébergées.
Fondé en 2020, l'espagnol Jotelulu veut fournir aux prestataires IT français une alternative à la revente des services d'AWS, Microsoft Azure et autres Google Cloud. Depuis quelques jours, l'éditeur propose sa plate-forme de services cloud dans l'Hexagone, cette dernière s'appuyant sur une infrastructure hébergée dans un des data centers parisiens d'Interxion. Exclusivement accessible aux revendeurs et commercialisée en marque blanche, elle leur permet de mettre à la disposition des entreprises des ressources de calcul, de stockage (y compris de fichier statiques avec S3 Bucket), de sauvegarde ainsi que du bureau à distance. Des services auxiliaires (gestion des DNS, standard virtuel, outils de migrations, etc.) sont également disponibles. « Notre plate-forme permet aux revendeurs IT d'ajouter leurs propres services, assure Olivier Wittorski, le responsable de la communication de Jotelulu pour la France. En outre, nous allons développer tout un panel d'API dans le courant de l'année. »
Des marges qui pourraient aller jusqu'à 35 %
Aux dires-mêmes de David Amorin, le dirigeant et fondateur de Jotelu, ce qui différencie vraiment la société de ses concurrents est l'ensemble des fonctionnalités qu'elle propose pour accompagner les revendeurs dans la mise en place de leurs offres et dans le cycle de gestion des ventes et des services. Elle leur propose des assistants de déploiement et de configuration, des outils de monitoring en temps réel, de la génération de devis et de factures automatisée, et des outils de campagnes marketing ciblées. Par ailleurs, l'éditeur revendique un niveau de marge moyen de 35 % sur la revente de ses services, quand celui proposé par un hyperscaler se situerait, selon lui, autour des 5 %. « Ce niveau de marge donne aux revendeurs la latitude pour véritablement définir leurs propres tarifs et, finalement, leur niveau de rémunération », estime Olivier Wittorski. Les prix facturés aux revendeurs sont basés sur un coût fixe établi en fonction du dimensionnement et de la puissance des serveur qu'ils sollicitent.
Pas de bureau français de Jotelulu à ce stade
L'activité de Jotelulu en France a été placée sous la direction de Ludovic Drapeau, qui est par ailleurs le directeur des ventes du groupe. Pour faire croître les ventes auprès des revendeurs locaux, celui-ci dispose d'une équipe de dix personnes. Toutefois, avant qu'un bureau ne soit ouvert dans l'Hexagone, lui et ses collaborateurs sont basés en Espagne. Cela limite donc les capacités de rencontres de terrain avec des acteurs basés de l'autre côté des Pyrénées. Si Jotelulu cible les prestataires IT de toutes tailles, il y a fort à parier que son offre intéressera en particulier les petites entreprises pour qui la mise en place et la revente de services cloud n'est pas une tâche simple. « Malgré le boom du cloud, son adoption ne touche encore qu'une minorité d'entreprises françaises et ces dernières comptent parmi celles y ayant le moins recours en Europe, déclare Olivier Wittorski. Cela signifie que l'offre adéquate n'est toujours pas là. » Et, par extension, que le potentiel de croissance de Jotelulu dans l'Hexagone est loin d'être négligeable.
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