Première édition post-pandémie organisée par une toute nouvelle équipe, IT Partners 2022 aura de fait une saveur spéciale. Jean-François Sol Dourdin, le directeur du salon, en présente les contours qui s'inscrivent directement dans la lignée de ceux de 2021.
Distributique : A la mi-juin prochain IT Partners se tiendra pour la 16ème fois au sein de Disneyland Paris. L'équipe organisatrice ayant été totalement renouvelée, les visiteurs doivent-ils aussi s'attendre à des changements dans la formule du salon, notamment par rapport à 2021 ?
Jean-François Sol Dourdin : J'ai déjà eu l'occasion de dire que l'édition 2022 n'aura rien de révolutionnaire par rapport à la précédente. IT Partners est un salon unique, qui jouit d'une très bonne dynamique et qui s'adresse à un marché qui fonctionne bien lui aussi. En outre, l'organisation de cette 16ème édition a été confiée à une toute nouvelle équipe. Elle n'a pu travailler sur l'événement qu'à compter de janvier dernier pour des raisons de réorganisation au sein de RX France. A ce moment-là, tout était au point mort. Enfin, il s'agit aussi de laisser aux initiatives nouvelles le temps de s'installer pour que les exposants, qui en sont les sponsors potentiels, et les visiteurs se les approprient. Les animations qui ont été lancées en 2021 seront donc reconduites, en étant mises à jour pour certaines, en étant enrichies pour d'autres.
Distributique : A quelles animations faites-vous référence ?
Jean-François Sol Dourdin : Je parle de l'espace innovation, où des entreprises des secteurs de l'intégration audiovisuelle et des objets connectés réalisent de nombreuses démonstrations. Je parle également du centre de cyber entrainement dédié à la cybersécurité, où des spécialistes du domaine présentent des solutions et partagent leurs connaissances. Dans les deux cas, nous allons garder les mêmes formats tout en renouvelant le contenu. S'agissant du forum de l'innovation, nous allons aller plus loin qu'en 2021, en faisant évoluer la formule vers davantage de prises de parole. Auparavant, les interventions proposées se limitaient à celles de fournisseurs devant un auditoire. Cette année, il y aura également trois tables rondes métiers, d'une durée de 45 minutes environ. Chacune d'entre elles réunira un fournisseur, un grossiste, et un partenaire revendeur ou prestataire de services.
Distributique : Quels vont être les sujets abordés lors de ces tables rondes ?
Jean-François Sol Dourdin : La première portera sur les services managés, avec un angle axé sur les enjeux de la transition des partenaires vers le modèle MSP. Elle sera animée par des représentants du revendeur alençonnais Econcept-Pro, qui a déjà entrepris cette évolution, de l'éditeur de solutions de sécurité ESET et du VAD en logiciels Watsoft. La seconde fera participer des intervenants des fournisseurs Zoom, Destiny et Keyyo, et du prestataire en télécoms, réseau et informatique Aksys Network. Leurs discussions s'orienteront sur les communications unifiées et, plus précisément, sur le scénario d'intégration de ce type de services cloud dans l'offre des revendeurs. Concernant la troisième table ronde, elle portera sur la cybersécurité mais l'angle de traitement n'a pas encore été arrêté.
Distributique : A un mois maintenant [Ndlr : l'interview a été réalisée le 13 mai] de la tenue d'IT Partners 2022, quelles sont vos prévisions en termes d'exposants et de fréquentation ?
Jean-François Sol Dourdin : A date, 220 exposants ont signé pour déployer leurs stands sur le salon. Ils étaient 226 au moment de l'ouverture des portes de l'édition 2021. D'autres signatures peuvent encore intervenir et ces chiffres ne tiennent pas compte des marques représentées sur les stands d'autres entreprises, typiquement ceux des grossistes. En revanche, il est déjà acquis que la surface que vont occuper les stands déjà réservés sera supérieure à celle de l'an dernier. C'est une donnée importante car cela montre que l'investissement des exposants progresse. S'agissant du nombre de visiteurs ayant déjà pris leur badge, nous en recensions 3 343 au 13 mai. Nous sommes encore loin du résultat final et c'est normal. Tous les salons enregistrent 60% de leurs visiteurs dans le dernier mois précédent leur déroulement.
Distributique : Pensez-vous qu'un salon bien installé comme IT Partners dispose encore d'une marge de progression ?
Jean-François Sol Dourdin : Je pense que la formule actuelle peut encore générer de la croissance en termes d'exposants et de visiteurs. Mais pour viser une croissance vraiment importante, il faudra peut-être enrichir le salon de nouveaux programmes qui viendraient compléter l'approche initiale, en donnant plus de relief à certains sujets. Ce que je vous livre là est plus du domaine de l'intuition que de la réflexion approfondie. Rien n'est décidé.
Distributique : Depuis 2015, IT Partners se déroulait en mars et avant cela en février. L'an dernier, le bouleversement de calendrier engendré par la pandémie a porté le choix des organisateurs sur le mois de septembre. Cette année, ce sera juin. Est-ce le signe d'une volonté de revenir progressivement à mars ?
Jean-François Sol Dourdin : Nous ne reviendrons pas nécéssairement au mois de mars. Deux vagues d'études ont déjà été menées auprès de nos visiteurs et de nos exposants, et elles ne montrent pas forcément une volonté de renouer avec la période habituelle. Surtout de la part des visiteurs. Lors de la seconde vague, ces derniers étaient 84% à vouloir rester sur le mois de juin. Pour certains parce que la météo est bonne, pour d'autres parce que la fin de semestre laisse plus de temps pour participer à un événement. Nous allons lancer une troisième vague d'études pour voir si les réponses sont toujours en cohérences avec celles des deux précédentes.
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