Depuis une semaine et la prévision du Syntec pour 2009, les logiciels et services semblent animés d'un optimisme prudent. Inversement, la partie matériels était plus difficile à cerner faute de données précises.
Le cabinet d'études IDC France met en place une batterie d'indicateurs pour mesurer l'impact de la crise économique sur l'industrie IT en 2009. Avec une première publication : une note de conjoncture prévisionnelle sur 2009. Point fort de cette note, la prévision d'une chute de 4,6% des ventes de matériels en France pour 2009.
« Deux raisons peuvent justifier ce chiffre, nous explique Didier Krainc, directeur général d'IDC France, les reports de commande et les difficultés de financement. Il est plus simple de reporter une décision d'investissement sur du matériel que sur du logiciel. A tort ou à raison d'ailleurs, mais l'entreprise peut facilement repousser le renouvellement de son parc de PC ou d'imprimantes dans six mois, en se disant que d'ici là il sera toujours opérationnel ».
2% de croissance pour les SSII
Il en va tout autrement des investissements sur les logiciels et services. IDC prévoit 2,2% de croissance pour les logiciles et 2 pour les services. Comme l'expliquait Jean Mounet le président du Syntec Informatique, cette partie de l'investissement informatique est devenu trop stratégique pour que l'entreprise puisse envisager de le reporter. IDC France note d'ailleurs que plusieurs technologies « liées à une meilleure gestion des coûts » ne devraient pas être remise en cause : la consolidation, la virtualisation, le décisionnel. De ce fait, avec l'essor de la virtualisation, les commandes de serveur peuvent souffrir ce qui confirme le point précédent et la baisse du matériel.
Reste la grande question de la reprise et de sa date. Personne ne se risque à un pronostic, mais tous les acteurs l'envisagent. « Une reprise au second semestre reste une hypothèse, je l'appelle de mes voeux, mais rien ne permet de la situer très précisément, explique Didier Krainc. Les fondamentaux sont bons sur le long terme, la visibilité sur la reprise reste un exercice délicat».
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