HPE va se séparer de sa branche services et la fusionner avec CSC

Nouveaux split pour HPE qui HPE se débarrasse de son activité services aux entreprises au profit de CSC.

Nouveaux split pour HPE qui HPE se débarrasse de son activité services aux entreprises au profit de CSC.

Le nouvel ensemble que vont former la branche services aux entreprise de HPE et CSC représente plus de 26 Md$ de chiffre d'affaires. Il sera dirigé par Mike Lawrie, l'actuel dirigeant de CSC.

Hewlett-Packard Entreprise surprend le marché. La société a annoncé le 24 mai son intention de créer une spin-off à partir de son activité services aux entreprises et de la fusionner avec le groupe de conseil et d'intégration CSC. L'opération va donner naissance à un géant de la prestation IT pesant 26 Md$ de chiffre d'affaires annuel. Elle constitue une étape supplémentaire dans le mouvement de transformation d'un des plus anciens acteurs de la Silicon Valley. L'an dernier, Hewlett-Packard s'était déjà scindé en deux, créant d'une part HPE (solutions pour data centers et services) et HP Inc (PC et impression). Le constructeur double aujourd'hui la mise en faisant le pari qu'un HPE allégé se montrera plus agile et davantage capable d'attirer de nouveaux clients dans un monde de plus en plus dominé par le cloud.

Meg Whitman siègera au conseil d'administration

HPE espère qu'il aura conclu la création de sa spin-off puis la fusion de celle-ci avec CSC d'ici mars 2017. Le nouvel ensemble sera dirigé par Mike Lawrie, l'actuel président et CEO de CSC. Meg Whitman bénéficiera de son côté d'un siège au conseil d'administration. Les autres directeurs seront nommés pour moitié par HPE et pour l'autre par CSC.

HPE qualifie cette nouvelle scission « de nouvelle étape logique dans la transformation » de son activité de services aux entreprises. Cette dernière lutte depuis des années pour faire croître ses revenus et améliorer sa rentabilité. Sa fusion avec CSC est une façon de défaire l'acquisition d'EDS réalisé par HP en 2008 pour 13,9 Md$. « Le cloud devenant de plus en plus importants dans la vie des entreprises, vendre des services liés aux technologies est une activité dans laquelle il est toujours plus difficile de rester compétitif », explique Charles King, analyste chez Pund-IT. Ce dernier, ainsi que d'autres de ses homologues, s'interroge sur le moment choisit pour réaliser la fusion. Il estime que le projet devait être dans les cartons dès octobre 2015, au moment où HP s'est scindé en deux.

Accompagner la transformation digitale sans branche services forte ?

Depuis sa récente création, HPE se positionne comme un partenaire de la transformation des grandes entreprises, promettant de les aider à s'adapter aux technologies émergentes telles que l'analyse du big data, la mobilité et le cloud. Se présenter face aux clients avec ce message risque de devenir plus difficile à l'avenir. « Sans une branche services forte, comment voulez-vous être un partenaire dans la transformation digitale ? », demande Thomas Bittman, analyste au Gartner. Il spécule sur le fait que la division dédiée aux services techniques de HPE, qui a ajouté de nouveaux types de prestations à son catalogue, pendra le relais. « HPE sera également plus libre de s'associer à d'autres prestataires de services, notamment dans le domaine des services de sécurité managés», ajoute l'analyste.

Son homologue de Pund-IT, Charles King, se pose également des questions allant dans ce sens : « Quels sont les désavantages compétitifs auxquels HPE va devoir faire face par rapport à des acteurs tels qu'IBM, Lenovo et Dell qui disposent d'importantes division services. ». L'homme s'attend lui aussi ce que le constructeur cherche la solution dans l'établissement de partenariats.

Première hausse de revenus sur le périmètre de HPE en 5 ans

Les actionnaires de HPE posséderont approximativement 50% des parts de la structure née de la fusion de la branche services aux entreprises et de CSC. Le rapprochement des deux entités devraient également générer environ 1 Md$ d'économies pour HPE la première année. Toutefois, la création de la spin-off aura elle aussi un coût. HPE n'a fait aucune allusion à d'éventuels licenciements que pourrait entraîner sa scission. Mais l'an dernier, l'entreprise avait déjà annoncé qu'elle supprimerait 33 000 postes d'ici 2018, en plus des 55 000 suppressions qui ont déjà été réalisées.

Le 24 mai, HPE a également présenté ses résultats financiers pour le second trimestre 2016. Durant cette période, son chiffre d'affaires a progressé de 1% à 12,7 Md$ par rapport au deuxième trimestre 2015. C'est la première fois depuis cinq ans que les activités menées par HPE progressent. De leur côté, les bénéfices de l'entreprise ont représenté 320 M$ contre 305 M$ un an plus tôt.

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