HP garde sa division PC, deux mois après avoir affirmé le contraire

Le groupe américain HP, désormais dirigé par Meg Whitman, estime que son activité PC joue un rôle dans la mise en place de relations à long terme avec ses clients.

Après avoir réfléchi au cours des dernières semaines à l'éventualité d'une scission de son activité PC, Hewlett-Packard a finalement décidé de la conserver. La division Personal Systems Group qui englobe PC, smartphones et tablettes restera donc au sein du groupe. « HP a objectivement évalué l'impact stratégique, financier et opérationnel d'une scission de PSG », a indiqué Meg Whitman, PDG de HP en poursuivant qu'il était apparu clairement à la suite de cette analyse que garder PSG au sein de HP était la bonne solution « pour les clients et les partenaires, pour les actionnaires et pour les employés ». PSG est lié à HP, « ensemble nous sommes plus forts », affirme la dirigeante.

Le groupe juge que sa division PSG constitue un élément clé des efforts qu'il mène pour créer une relation à long terme avec ses clients, grand public, PME et grandes entreprises. Dans un communiqué, il explique que l'analyse stratégique de la situation a pris en compte l'avis d'experts dans ses différentes activités. Elle a montré une profonde intégration avec la chaîne logistique, l'IT et les approvisionnements, ainsi que la contribution de PSG au portefeuille de solutions et à l'image globale de la marque. Enfin, elle a révélé que le coût pour recréer une entité indépendante dépassait de toute façon les bénéfices que pourrait apporter une telle séparation.

Un seul fournisseur pour le matériel, les logiciels et les services

Mi-août, sous la direction de Léo Apotheker, le groupe américain avait indiqué qu'il examinait l'opportunité de vendre ou de rendre indépendante l'activité PSG. Le ralentissement des ventes de PC et les faibles marges dégagées freinaient l'élan de la société qui souhaitait mettre l'accent sur des activités plus profitables, telles que les logiciels d'entreprise, les services et d'autres solutions matérielles. Au même moment, HP a annoncé qu'il arrêtait ses terminaux mobiles sous WebOS et, dans la foulée, bradé sa tablette TouchPad à 99 dollars, déclenchant du même coup une ruée sur le produit.

Après avoir pris la succession de Léo Apotheker, le 22 septembre, Meg Whitman, avait déclaré que la décision de séparer l'activité PC serait prise avant fin octobre. Une décision qui, expliquait-elle, était entièrement basée sur la valeur apportée aux investisseurs et aux clients. HP avait fait campagne pour une activité PC séparée qualifiée de start-up de 40 milliards de dollars.

Cette décision de vendre ou de se séparer des PC avait été critiquée par les analystes qui considéraient que cette activité avait contribué aux résultats financiers de la société et renforcé ses capacités d'acquisition. Certains clients de HP, parmi lesquels des membres de Connect, communauté d'utilisateurs en entreprise, voulait que le groupe conserve son entité PC pour être en mesure de s'adresser au même fournisseur pour le matériel, les logiciels et les services. Des concurrents, comme Dell, avaient exploité l'incertitude générée autour de cette activité pour récupérer des clients.

Néanmoins, certains analystes considéraient pour leur part que si HP voulait améliorer sa marge opérationnelle, la division PC devait être le premier domino à tomber. Avec la baisse des livraisons de PC et en l'absence d'une stratégie claire dans le domaine de la mobilité, cela avait du sens, pour eux, que la société recentre son attention sur les activités d'entreprise à forte rentabilité, de la même façon qu'IBM l'a fait lorsqu'il a cédé sa division PC à Lenovo en 2005.

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