Avec le départ de Mike Fey en tant que CEO, Tobi Knaup (photo), directeur technologique et co-fondateur de D2iQ co-dirige la société aux côtés de William Freiberg, actuel président et directeur des opérations (COO). (Crédit : D2iQ)
La start-up D2iQ (ex Mesosphere) proposant un gestionnaire de clusters de conteneurs open source aidé par Microsoft et HPE pourrait finalement tomber dans l'escarcelle de Google. Une façon pour ce dernier d'intégrer cette solution autrefois concurrente de l'orchestrateur Kubernetes dont il est à l'origine.
Google est-il à la manoeuvre pour mettre la main sur l'un des acteurs les plus en vue dans la gestion des containers ? C'est en tout cas ce qu'indique Axios qui présente son information comme un scoop, à savoir des pourparlers entre la firme de Mountain View et la start-up D2iQ dans l'optique d'un rachat. Le montant de cette éventuelle acquisition est loin d'être fixé, et sa fourchette plutôt large oscillant entre plus de 250 millions de dollars et moins de 775 millions, correspondant à sa valorisation datant du dernier tour de table (series D) de 2018.
Anciennement Mesosphere fondé en 2013 et soutenu à l'origine par Andressen Horowitz, l'entreprise a changé de nom en 2019 pour devenir D2iQ et se détacher de son produit d'origine Mesos. La société a également conçu un système d'exploitation cloud distribué (DC/OS) lancé en 2015 et reçu depuis les soutiens financiers de nombreux acteurs dont HPE et Microsoft qui ont participé à son avant-dernier tour de table (series C) pour un montant de 73,5 millions de dollars. A l'origine Mesos est un gestionnaire de clusters de conteneurs open source concurrent de l'orchestrateur Kubernetes de Google - dont le destin est depuis 2018 entre les mains de la CNCF - mais qui a été greffé à lui en tant qu'option en 2017.
34 licenciements et départ du CEO Mike Fey
S'il n'est pas à ce stade confirmé, le rapprochement entre Google et D2iQ fait en tout cas grand sens, d'autant que les deux acteurs sont déjà partenaires au travers de Cloud Platform et G Suite. Il permettrait ainsi au géant du cloud d'élargir son offre cloud pour développeurs et mieux lutter contre AWS et Microsoft Azure. Dernièrement, le groupe s'est séparé de 13% de ses effectifs (34 employés concernés) et son CEO Mike Fey a annoncé quitter l'entreprise. Faut-il y voir des signes avant-coureurs permettant d'une part de « rendre plus belle la mariée » et d'autre part se séparer d'un CEO ne partageant pas ce nouveau plan de vie à deux ? A suivre.
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