Préparé depuis des mois, le mariage entre la Feb (Fédération des bureauticiens) et la Ficome (celle des installateurs télécoms) était annoncé début avril. La nouvelle organisation a pris avant l'été le nom d'Eben Numérique, mais l'ancien président de la Ficome ne semble plus du tout en phase avec elle. Il parle d'action en justice.
Dans le rapprochement entre la Feb et la Ficome, le président de la Ficome, Silvano Trotta, devait devenir vice-président de la nouvelle organisation, Eben, en charge de la commission télécoms. Il l'était dans les premières semaines après la fusion. Il ne l'est plus. Du côté de Sivano Trotta on parle de disparition inexpliquée de l'organigramme, contraire aux accords. Du côté d'André Vidal, ancien président de la Feb et président d'Eben, on parle de « faute grave, portant préjudice à la Fédération ».Conformément aux statuts, le vice-président a été démis, un autre a été élu à sa place (Frédéric Decard de Résophone Services, en photo) et un nouvel administrateur élu à la place de Silvano Trotta (*).
A ce premier dossier, un autre est lié, celui du licenciement des deux permanents venus de la Ficome et passés avec leur ancienneté à Eben : Guy Têtu, délégué général de l'ex Ficome et Isabelle Fouchet, sa responsable administratif et financier. Les deux intéressés contestent les motifs et le déroulé de la procédure. Ils ont pris un avocat. Et Silvano Trotta déplore avec leur départ l'absence de compétence télécom à Eben.
Deux argumentaires opposés
Derrière ce conflit, se dessinent deux argumentaires opposés. Silvano Trotta explique avoir en trois ans repris la croissance et la veille technologique à la Ficome et avoir remis financièrement à peu près à flot la Fédération. Le tout, en passant bénévolement une journée par semaine au service de la Ficome. Les dossiers du piratage télécoms et des achats de l'Etat ont fait parler d'elle et permis, pour le second, un rapprochement thématique avec la Feb.
Le climat à l'intérieur de la nouvelle Fédération, Eben, est mis en cause, surtout le mode de management. La Convention tenue à Cannes, les 14 et 15 juin à l'hôtel Martinez, aurait réuni peu de participants, et coûté fort cher.
De « graves erreurs commises »
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