En ce début d'année, la transition du Mac vers les puces M est enfin achevée

La stratégie d'Apple, qui s'est progressivement affranchi d'Intel, s'avère payante avec ses puces M. (Crédit Apple)

La stratégie d'Apple, qui s'est progressivement affranchi d'Intel, s'avère payante avec ses puces M. (Crédit Apple)

Alors que le marché des PC adopte à peine, les puces Arm Snapdragon Elite de Qualcomm, la gamme Mac avec les puces Apple Silicon semble désormais complète : désormais, aucun obstacle majeur ne pourrait dissuader les clients de faire cet investissement.

Il y a plus de quatre ans, Apple annonçait son intention d'abandonner les processeurs Intel dans ses Mac pour utiliser ses propres puces. À l'époque, cela semblait être un défi de taille, mais réalisable grâce aux années de succès de ses puces dans l'iPhone. La quatrième génération de puces de la série M pour Mac a été lancée en novembre. Si cela peut sembler anodin en surface, cela a en réalité une signification profonde. La gamme Mac semble désormais homogène : il n'y a plus d'obstacles majeurs susceptibles de semer le doute chez les acheteurs potentiels. La transition des puces Intel vers l'Apple Silicon est donc pleinement achevée. Voici pourquoi : les obstacles ont été surmontés, et les considérations que les utilisateurs devaient prendre en compte ne sont plus source de doute. 

Le rythme de production  Apple a dévoilé ses premiers Mac Apple Silicon, le MacBook Pro M1, le MacBook Air et le Mac mini, en novembre 2020, en pleine pandémie. Cette crise a perturbé la production et, par conséquent, le cycle de sortie des puces. Une fois la pandémie terminée, Apple et son partenaire TSMC ont travaillé à un retour à la normale. Aujourd'hui, nous commençons enfin à observer un cycle de production régulier des puces M. Bien que l'implémentation de nouvelles techniques de fabrication puisse affecter ce cycle, elle n'est plus aussi perturbatrice. Cette prévisibilité permet désormais aux acheteurs de prendre des décisions plus éclairées. 

Le M4 arrive au bon moment  Lors de la sortie du M1, ses performances étaient spectaculairement supérieures aux puces Intel qu'il remplaçait. Cependant, les utilisateurs de Mac gardent généralement leurs terminaux aussi longtemps que possible afin d'amortir cet investissement conséquent. Pour ceux qui avaient acheté un Mac Intel un ou deux ans avant l'arrivée du M1, il était difficile de les convaincre de changer si rapidement, surtout grâce à la compatibilité des applications Intel via Rosetta 2 (voir ci-dessous). Même les gains de performance et de design des M2 ou M3 n'étaient parfois pas assez convaincants. 

Avec le M4, l'écart de temps et de performance entre lui et les dernières puces Intel utilisées dans les Mac est devenu si immense qu'il est désormais impossible de l'ignorer. Les benchmarks pour le M4, le M1 et l'Intel Core i7 à 3,8 GHz - l'une des dernières puces Intel et l'une des plus puissantes dans un Mac (le modèle iMac 27 pouces de 2020) - montrent que, sans offrir exactement le double des performances du Core i7, le M4 s'en approche fortement. La différence est visible, quel que soit l'usage du Mac. Même ceux qui trouvent leur Mac Intel « assez rapide » peuvent désormais ressentir qu'ils passent à côté d'une avancée majeure. 

Ce n'est pas seulement une question de performances. Les puces Apple sont bien plus efficaces que celles d'Intel, économisant la batterie sur les MacBook et générant moins (voire aucun) bruit de ventilateur sur les Mac de bureau. Tous ces éléments dissipent définitivement les doutes sur la capacité des puces Apple à remplacer les processeurs Intel. 

Merci pour la mémoire  Avec le M4, Apple a décidé d'établir 16 Go de mémoire unifiée comme configuration de base. Ce changement était attendu depuis longtemps : 8 Go étaient suffisants, mais 16 Go apportent une différence notable. L'augmentation de la mémoire RAM joue un rôle important dans la transition vers l'Apple Silicon, car elle élimine un obstacle pour les utilisateurs encore sur Mac Intel. Cela rend le Mac plus efficace et améliore la prise en charge des fonctionnalités d'intelligence artificielle actuelles et futures d'Apple. En ne majorant pas les prix,la firme de Cupertino a en fait réduit le coût d'entrée des modèles de base d'environ 200 euros. 

Designs revisités Quand Apple a introduit le M1 en novembre 2020, les designs des MacBook Pro, MacBook Air et Mac mini n'ont pas changé. Mais quelques mois plus tard, l'iMac M1 révélait un design entièrement repensé, créant une véritable anticipation pour le reste de la gamme. Lorsque ces designs revus sont finalement arrivés, ils ont non seulement insufflé une nouvelle vie à chaque modèle, mais aussi illustré un véritable esprit d'innovation inédit depuis des années. 



Le Mac mini a été le dernier Mac grand public à recevoir un design revisité. Avec le M4, le cycle de transition Apple Silicon est enfin bouclé.  (Crédit IDG)

Une transition soutenue par les mises à jour logicielles  L'un des principaux points de préoccupation lors de la transition Intel-Apple Silicon concernait la compatibilité des logiciels. Apple a en grande partie résolu ce problème avec Rosetta 2, un logiciel proposant aux applications développées pour Intel de fonctionner sur Apple Silicon. Rosetta 2 a très bien marché pour la grande majorité des applications. Aujourd'hui, plus de quatre ans après le début de la transition, les développeurs ont eu largement le temps de mettre à jour leurs applications pour qu'elles s'exécutent nativement sur Apple Silicon, rendant Rosetta souvent obsolète. Bien qu'il existe encore des applications incompatibles, cela est souvent dû à l'abandon du Mac par certains développeurs. Et dans bien des cas, il existe des alternatives plus performantes. 

En attendant la puce M5  Enfin, l'arrivée prochaine de la puce M5 joue un rôle dans l'aboutissement de cette transition. Attendue pour fin 2025, elle réaffirme un cycle de sortie régulier pour Apple. Elle devrait offrir un gain de performance de 15 à 25 % par rapport au M4, dans la lignée des améliorations générationnelles observées depuis le M1. Le M5 pourrait même être la première puce de la série M où le Mac semble "stabilisé", avec chaque modèle parfaitement adapté aux besoins actuels des clients. Bien sûr, des mises à jour futures sont attendues, telles que des écrans Oled et une connectivité cellulaire 5G pour les MacBook, mais ces évolutions, prévues pour 2026 ou plus tard, ne concernent pas directement la transition. Au contraire, c'est l'achèvement de cette transition qui permet à ces avancées d'être envisageables. 

La transition vers l'Apple Silicon n'est plus seulement une promesse, c'est un fait accompli. En offrant des performances remarquables, une efficacité énergétique accrue, de nouveaux designs et une compatibilité logicielle sans faille, Apple a transformé la perception du Mac. Les Mac sont plus que jamais des références incontournables dans l'univers informatique, et les améliorations futures ne viendront que renforcer cette dynamique.

s'abonner
aux newsletters

suivez-nous

Publicité

Derniers Dossiers

Publicité