Godefroy de Bentzmann, Président et co-fondateur de Devoteam : « Notre objectif est de devenir le partenaire privilégié des grandes entreprises en EMEA en ce qui concerne leur problématique de transformation IT. » Crédit photo : D.R.
Le nouveau plan stratégique de Devoteam devrait permettre à l'ESN de fait progresser ses revenus de 10% en moyenne jusqu'en 2020. Pour ce faire, elle compte notamment porter à 70% la part des SMACS dans son chiffre d'affaires et sur des rachats.
L'ESN française Devoteam vise un quasi doublement de ses facturations d'ici 2020. Son chiffre d'affaires qui s'établit à 555 M€ en 2016 passerait ainsi à environ 1 Md€, progressant à un rythme annuel moyen de 10%. Plus de 700 M€ devraient provenir de sa capacité à générer de la croissance organique et 200 M€ des différentes acquisitions auxquelles elle compte procéder. Cet objectif a été formulé dans le cadre du plan stratégique Scale que la société de services IT a dévoilé le 19 janvier. Il prévoit également que sa marge opérationnelle atteigne 10% contre 8,5% aujourd'hui. « Les résultats d'Eagle, notre précédent plan stratégique (2012 à 2016), nous ont permis de poser les bases de ce que nous entreprenons aujourd'hui. Au cours des quatre années passées, nous sommes partiellement sortis du marché des télécoms, avons développé un modèle opérationnel qui nous a permis de restaurer nos marges, et avons concentré nos offres sur les SMACS », indique Stanislas de Bentzmann, le président et co-fondateur de Devoteam.
Trois grandes familles d'offres autour des SMACS
Les SMACS (Social, Mobilité, Analytics, Cloud et Sécurité) sont appelés à jouer un rôle central dans le nouveau plan stratégique de Devoteam. Cette dernière veut en effet faire passer de 38% à 70% leur part dans son chiffre d'affaires global d'ici 2020, et y dédier 53% de ses recrutements contre 28% aujourd'hui. Ce faisant, Devoteam s'accroche au train d'un marché des SMACS appelé à connaître une croissance annuelle moyenne de 14% jusqu'en 2020 dans sept pays d'Europe de l'Ouest (France, Allemagne, Belgique, Royaume-Uni....), selon Gartner. Dans quatre ans, Il représentera 93 Md€ de chiffre d'affaire, soit 45 Md€ de mieux qu'en 2015. « Notre objectif est de devenir le partenaire privilégié des grandes entreprises en EMEA en ce qui concerne leur problématique de transformation IT », explique Godefroy de Bentzmann, l'autre président et co-fondateur de Devoteam. Or, les SMACS sont sensés répondre aux évolutions de la demande des clients qui souhaitent intégrer le plus rapidement possible les innovations digitales. En réponse, Devoteam va développer trois grandes familles d'offres orientées « Agile IT Platform », « Digital Workplace » et « Cybersecurity ».
Google, ServiceNow et Red Hat comme partenaires privilégiés
Pour les délivrer, Devoteam veut renforcer ses partenariats avec trois acteurs de premier ordre sur le marché du cloud, à savoir Google, ServiceNow et Red Hat. La société de services veut également développer ses compétences autour des offres de Microsoft et de Salesforce en commençant par s'appuyer sur certaines des régions du monde où elle est présente. «D'ici 2020, nous comptons réaliser environ 70 M€ de chiffre d'affaires autour des offres que nous permet de délivrer ServicesNow, 80 M€, contre 26 aujourd'hui, autour de celles de Google, et passer de 5 à 25 M€ de facturations autour des offres de Red Hat », détaille Godefroy de Bentzmann.
Les trois grandes offres et les trois grands partenariats que Devoteam compte promouvoir dans le cadre de son plan Scale le seront en priorité en France (plus de 50%du CA du groupe), en Allemagne, en Belgique et en Espagne qui sont déjà des locomotives du groupe. « Nous allons faire de la France un laboratoire d'innovation et d'industrialisation. Ce sera le berceau des nouvelles offres du groupe », clame Stanislas de Bentzmann. Dans l'Hexagone, Devoteam prévoit d'ailleurs de réaliser une croissance annuelle moyenne de 11% jusqu'en 2020, soit un point de mieux que ce qui est attendu pour l'ensemble du groupe.
Les DSI redeviennent les interlocuteurs privilégiés
Pour faire croître ses revenus, Devoteam compte également remettre le paquet sur les DSI en termes d'approche commerciale. Comme nombre de ses homologues, la société de services a été le témoin d'une lente descente aux enfers des services IT des entreprises. Ces dernières années, ils ont été considérés uniquement comme des centres de coûts dont les budgets ont en outre été réduits, alors que les métiers semblaient prendre la main. Selon l'ESN, cette époque est révolue. Les DSI restent incontournables dans les stratégies digitales des grandes entreprises dont elles sont les seules capable d'orchestrer la mise en oeuvre.
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