L'opérateur Bouygues Telecom a vendu l'immobilier de trois data centers. Il conserve l'usage de ceux-ci sous forme de location. Si l'opération fait rentrer 60 millions d'euro dans les caisses, le coût des loyers risque de rappeler l'opérateur à la réalité dans quelques années.
« Sale & leaseback » : derrière ce nom barbare se cache une opération destinée à injecter du cash dans une entreprise au détriment du long terme. Il s'agit en effet de vendre un bien (immobilier) et ensuite d'en être locataire. Bouygues Télécom a décidé de réaliser une telle opération pour trois datacenters situés en région parisienne. Il en a vendu les murs à Digital Realty pour 60 millions d'euros.
Le montant des loyers n'a pas été communiqué, ni la durée d'engagement de l'opérateur vis-à-vis de son bailleur. Le point d'équilibre entre le cash généré et le coût cumulé des loyers est donc inconnu. Le « sale & leaseback » aboutit à une cession d'actif générant une recette encaissée immédiatement mais entraîne également une charge récurrente sur le long terme, sauf si l'opérateur vise en fait à quitter les trois datacenters concernés. La CGT a récemment dénoncé une démarche identique chez Alcatel-Lucent.
En Novembre dernier, Bouygues Télécom a également mené des opérations financières avec la vente de ses antennes et celle de son grossiste en téléphones.
Le besoin de cash semble donc important pour Bouygues Télécom qui multiplie ce type d'opérations.
Datacenters : Bouygues Télécom vend les murs
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