Lorsqu'elle se penche à l'été 2011 sur le rachat des magasins Saturn par l'enseigne Boulanger, l'Autorité de la Concurrence (ADLC) pose ses conditions pour accepter la transaction : l'acquéreur doit s'engager à céder cinq magasins Saturn (sur 34) et un magasins Boulanger(*) (sur 122) à un ou des spécialistes de l'électrodomestique pour maintenir une concurrence locale. Un an plus tard, la recherche de repreneurs pour ces fonds de commerce n'a pas abouti. « En cette période de difficultés économiques, il est difficile de trouver un acquéreur. D'autant que l'investissement demandé est important, vu la grande taille des surfaces que nous proposons », explique Christophe de Rolland, le directeur général délégué de Boulanger. En réaction, l'ADLC a accepter d'ouvrir une période six mois durant laquelle Boulanger est désormais autorisé à vendre les six magasins à des grandes surfaces alimentaires qui possèdent un rayon d'électrodomestique, puis à tout autre type d'acteurs si nécessaire.
« Jusqu'ici, nous étions dans une logique cession de fonds de commerce. Désormais, nous sommes dans une logique de session de bail. Cela permet à Boulanger de reprendre la main sur le volet social », indique Christophe de Rolland. En d'autres termes, Boulanger est désormais en mesure de proposer des modifications de contrat de travail aux salariés des magasins. Il n'était pas en mesure de la faire auparavant puisque les collaborateurs étaient liés au bail des espaces mis en vente. Deux options seront proposées aux plus de 200 personnes concernées : un reclassement au sein du groupe ou un départ de l'entreprise en bénéficiant de mesures d'accompagnement vers un nouveau projet professionnel.
(*)Magasins Saturn d'Angers (49), Aubergenville (78), Le Havre (76), Mulhouse (68) et Toulon (83). Magasin Boulanger de Tours (37) :
Boulanger : la cession de certains magasins Saturn repart sur de nouvelles bases
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